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La Pause Lecture

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15 janvier 2025

Wolf Man

Présentation officielle

 

Et si l’être que vous aimez se transformait en une créature à peine reconnaissable ? Père de famille vivant à San Francisco, Blake hérite de sa maison d’enfance, une vieille ferme située au fin fond de l’Oregon, lorsque son père disparaît et qu’il est considéré comme mort par les autorités. Alors que son couple bat de l’aile, Blake convainc sa femme Charlotte de changer d’air et d’aller vivre dans sa maison de l’Oregon avec leur petite fille Ginger. Mais lorsque Blake, Charlotte et leur fille arrivent près de la ferme, ils sont attaqués, en pleine nuit, par un animal invisible : tentant de prendre la fuite, ils se barricadent à l’intérieur de la maison pour se protéger contre la bête qui rôde, aux aguets. Mais au fil de la nuit, Blake commence à se métamorphoser en une créature méconnaissable…

 

Mon avis

 

Les vampires avaient eu leur lot d'originalités en adaptation. Jusqu'à présent, le mythe du loup-garou était resté très classique : poils à la pleine lune.

Ici, la revisite se fait en huis-clos, dans les forêts de l'Oregon. Après une rapide introduction qui présente un père paranoïaque et bourru et son fils en pleine chasse, on se retrouve, de nos jours, à New York. Blake, père au foyer emmène sa femme et sa fille chérie passer quelques jours dans le chalet de son père disparu. Ils ont un accident de voiture en évitant une bête et se font ensuite attaqués par elle. Le papa gâteau est blessé et son état se dégrade très vite...

Les personnages ? Des clichés ambulants : une mère journaliste arriviste, un père qui va à l'encontre de l'éducation qu'il a reçue, une gamine un peu quelconque mais attachante, un redneck. Le décor ? Une cabane dans les forets les plus belles mais les plus isolées des États-Unis. Évidemment, on n'y capte aucun réseau.

En une nuit, tout est joué. Peu importe le croissant lunaire, si jamais vous êtes blessé par la bête, vous en deviendrez une à votre tour. Une phrase en début de film nous parle d'une légende indienne et d'homme loup. Mais ne vous attendez pas à voir la créature poilue habituelle. L'homme retourne plutôt à son état primaire et est possédé par une folie dévorante. La métamorphose se fait dans la fièvre et la douleur, et le réalisateur en a fait un exercice de style en faisant appel aux cinq sens et l'esprit qui se dégrade au fur et à mesure.

Le film est gore et plutôt efficace dans sa gestion du stress. Par contre, la direction de l'image n'est pas égale. Filmé en nuit américaine (tournage de jour avec gélatine bleue) pour les intérieurs éclairés par les fenêtres, le résultat est très lumineux, alors qu'on ne voit quasiment rien dans les autres scènes nocturnes, en extérieur notamment.

Et que dire du scénario, si ce n'est qu'on peut le résumer en une phrase ? On insiste tellement sur certains indices qu'on devine aisément les explications et le final.

En bref, Wolf Man est un bon tout petit film d'horreur, grâce à son traitement de la bête (qui est très éloignée du loup-garou), mais qui pêche par son histoire beaucoup trop simpliste.

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4 janvier 2025

Fourth Wing, de Rebecca Yarros

 

Présentation de l'éditeur

 

Rien ne prédestinait Violet Sorrengail à être une cavalière. Elle était censée intégrer le quadrant des Scribes et mener une vie tranquille parmi les livres. Elle dont les os sont si fragiles qu’ils peuvent se briser en un instant…

Mais aujourd’hui est le jour des conscriptions, et en tant que fille de la Générale - elle-même cavalière et dresseuse de dragons, Violet n’a d’autre choix que de satisfaire les ordres de sa mère, et de rejoindre les épreuves de sélection pour devenir dragonnière… L’élite de la Navarre !

Pourtant, le simple fait d’envisager s’inscrire à cette compétition lui paraît ridicule… Car les dragons ne se lient pas aux humains « fragiles » : ils les brûlent ! Mais Violet est peut-être la candidate la moins forte physiquement, elle est cependant rusée et rapide. Des qualités indispensables quand on évolue dans un monde sans foi ni loi, où les alliés peuvent vite devenir des ennemis, ou peut-être encore des conquêtes… Violet va vite devoir penser à un plan solide, car cette compétition n’a que deux issues : passer toutes les épreuves ou mourir !

 

Mon avis

 

Un gros pavé de plus de 500 pages qui se lit en deux ou trois jours, ça vous tente ? On pourrait se dire que c'est un énième bouquin d'heroic fantasy, avec des gros dragons... c'est vrai. On pourrait encore croire que le personnage principal est une jeune femme faible qui va tomber amoureuse du bad guy ténébreux... c'est vrai aussi.

Violet Sorrengail est née frêle et cassante. Elle a compensé avec une intelligence et un goût immodéré pour la lecture. Elle se destinait à devenir Scribe, mais sa mère, générale des armées et directrice de l'académie de Navarre l'envoie au quadrant des Cavaliers. L'épreuve d'entrée peut s'avérer mortelle, mais ce n'est qu'un avant-goût de toute les épreuves qui l'attendent pour devenir une dragonnière. La compétition est féroce entre les élèves qui n'hésitent pas à s'entretuer et les dragons sont de moins en moins nombreux à se lier à des humains.

On se passionnera pour les aventures de cette héroïne si particulière qui trichera plus d'une fois pour affronter ses adversaires, on s'insurgera face à l'injustice (seulement quand il s'agit des autres), et comme elle on sera charmé par Xaden Riorson, fils du traitre qui a mené la rébellion contre le gouvernement.

Rebecca Yarros manie avec brio les cliffhangers en fin de chapitre, les moments assez épicés, les scènes de bataille et les dialogues entre dragons et cavaliers, ce qui fait que l'on enchaîne les pages jusqu'à la toute dernière ligne, qui nous laisse la bouche grande ouverte.

Violet est drôle, touchante, forte et rusée, là où les autres personnages sont plutôt mono-couche au premier abord. Le paysage est légèrement développé pour ce premier tome, les informations ne sont données qu'au compte goutte.

En bref, ce livre est bien plus qu'une simple romantasy, et plus frais qu'une classique fantasy. On le dévore avec autant de plaisir que les dragons brûlant vifs quelques élèves...

18 décembre 2024

Primal Hunter, de Zogarth

Présentation de l'éditeur

Au moment de prendre leur pause déjeuner, Jake et ses collègues basculent dans une forêt qui fait rimer danger avec opportunité. D'abord confrontés à une interface qui les invite à choisir une classe, ils découvrent enfin leur objectif : survivre 63 jours au cœur de ce Tutoriel. Si Jake se prend rapidement au jeu et excelle dans sa classe d'archer, tout le monde ne perçoit pas son enthousiasme du même œil...

 

Mon avis

Alors que Jumanji avait exploité ce type d'intrigue au cinéma, la LITRPG a trouvé un large public outre-Atlantique.

Primal Hunter est l'un des tous premiers livres de LITRPG publié et traduit en France. LITRPG, contraction de Littérature Role Playing Game, est un genre ovni, où l'auteur du roman, non content de vous plonger dans un univers imaginaire, développe toute les codes du jeu de rôle (sur table ou en jeu vidéo). Le personnage principal a des points de vie et de compétences diverses qu'il va utiliser tout au long de sa quête et il va évoluer comme un joueur monte de niveau en niveau.

Les toutes premières pages du livre de Zogarth introduisent le héros, Jake, et ses collègues qui vont devenir ses compagnons de jeux. En prenant un matin l'ascenseur, le groupe se retrouve propulsé dans un monde médiéval. Pour notre personnage principal, le choc passe en trois lignes. Il accepte de se lancer dans l'aventure sans se poser de questions. Comme il est analyste financier, il aime compter ses points, et puisqu'il pratique le tir à l'arc, il est ravi de prendre le costume de l'archer.

Si le principe était plutôt intéressant, l'écriture n'est clairement pas le point fort du livre. Elle est très scolaire et excessivement descriptive. L'introduction de chaque intervenant donne lieu au catalogue de son physique et de son mental (peut-être comme celui d'une fiche personnage dans un jeu de rôle). Les dialogues sont banals, sans intérêt, alors qu'ils ne sont que très rares au milieu des passages d'exposition. Le monde est vaste, les aventures nombreuses, pourtant, mais le rythme est extrêmement lent (et le livre fait plus de 700 pages), et l'écriture n'aide pas à ressentir un minimum de sentiment à la lecture. Le tout n'est qu'un exposé factuel du monde dans lequel on évolue, une suite d'actions des personnages. C'est un peu comme le principe de l'audio-description à la télévision, c'est plat et sans saveur.

Bref, à défaut d'avoir trouvé un maître du jeu qui nous plonge réellement dans l'ambiance, nous fait douter de nos choix et du sort réservé à notre personnage, Primal Hunter offre un world building fouillé. Peut-être est-ce une bonne porte d'entrée pour la LITRPG, mais rien ne vaudra une longue campagne de jeu de rôle. Qui pensait que jeter des dés pouvaient se révéler plus intense que lire des centaines de pages ?

22 novembre 2024

Les Nouveaux déviants, anthologie de nouvelles horrifiques

 

Présentation de l'éditeur

En dix-sept nouvelles et dix-sept voix puissantes pour explorer autant de façons de dire l’horreur aujourd’hui, cette anthologie sonne comme le manifeste d’une scène littéraire transcendant les genres.
Ni polar, ni anticipation, ni fantastique, ni érotisme, ni avant-garde, Les Nouveaux Déviants sont tout ça à la fois et vont vous secouer.

Luna Baruta
Charlotte Bourlard
Sarah Buschmann
Christophe Carpentier
Morgane Caussarieu
Antoine Chainas
Violaine de Charnage
Mathilde-Marie de Malfilatre
Alexandra Dezzi
Raphaël Eymery
Sébastien Gayraud
Alex Jestaire
Simon Johannin
Nicolas Martin
Justine Niogret
Christophe Siébert
Vincent Tassy

 

Mon avis

Donner carte blanche sur un thème aussi délicat à plusieurs auteurs, cela peut s'avérer difficile. Les écrivains sont certains chevronnés, d'autres novices. Mais tous ont une passion commune pour ce qui choque (on en n'attendait pas moins du Diable Vauvert).

Derrière une couverture qui heurte le regard, la référence à la déviance peut-être subtile et poétique (Je suis venue vous dire que je suis morte, de Vincent Tassy), perchée (Le soleil noir au milieu des planètes, de Mathilde-Marie de Malfilâtre), ou même scatologique (Sporco, une histoire du libéralisme, d'Alex Jestaire).

Ce qui est agréable avec une anthologie de nouvelles, c'est que l'on peut découvrir la plume d'un auteur jusqu'alors inconnu, celui qui, en quelques pages, a réussi à installer une histoire intéressante par le biais d'une écriture accrochante. Parce que les nouvelles, c'est un exercice complexe. Certains se risquent à donner dans l'effet de style, au risque de perdre ses lecteurs en cours de route : il peut arriver que même sur une dizaine de pages, on en vienne à se demander si on a bien compris le propos. Peut-être est-ce ça la déviance, lorsque même nous, nous ne comprenons pas l'auteur !

Au final, une anthologie, c'est donner de quoi manger à tout type de lecteur. Quelques textes seront appréciés au point de continuer l'exploration de la bibliographie de leurs auteurs, d'autres nous questionneront sur leurs choix. Quelques thèmes ont malheureusement un goût de déjà vu , mais c'est le travail de l'écrivain qui fait sortir du lot. D'autres textes n'ont rien d'horrifique, ni même de déviant, mais sont écrits par les habitués du Diable Vauvert.

 

30 octobre 2024

Cendres et sang, de D.J. Molles

Présentation de l'éditeur :

L’Empire brannique tire sa puissance de cendres alchimiques procurant l’énergie nécessaire aux machines et à l’armement. Des cendres obtenues en brûlant vif les gens doués de magie, que les Traqueurs débusquent dans la population, y compris les enfants. Mais cela ne suffit pas. Alors l’empire lance des croisades par-delà l’océan, vers un continent peuplé d’étranges humanoïdes, en qui l’Église de l’Alchimie ne voit que du combustible.

 

« Les fourneaux brûlent à plein régime. L'empire s’étend. Et ils appellent cela le progrès. »

 

Lochled est un officier vétéran dont la propre fille a été repérée et incinérée. Non seulement il n'a rien pu faire, mais il doit repartir à la moisson avec son escouade. Accompagné d’une traqueuse, d’un prêtre et d’une jeune novice, la guerre se chargera d’éprouver leurs convictions. Sauveront-ils leur humanité autant que leur vie ?

 

Mon avis :

Voilà un roman de Fantasy qui sort du lot. Un début un peu flou, où l'auteur invente des termes pour désigner la moindre chose. Là où certains sont évident à deviner, d'autres sont un peu plus obscurs. Mais passée l'introduction, le monde se dessine vite grâce à sa simplicité : deux pays, l'un de personnes "évoluées" qui se servent de l'alchimie pour se faciliter la vie. Cette alchimie est réalisée grâce à la cendre issue de la crémation d'êtres aux dons particuliers. Si ces créatures sont exceptionnellement rares chez les "évolués", ils constituent la quasi totalité de la population de leurs ennemis, qualifiés d'"animaux sans intelligence". On n'en saura pas plus sur le développement de cette science, juste qu'il faut beaucoup de morts pour l'alimenter.

 

On suit dans le livre une unité de l'armée qui entame sa troisième croisade (ou plutôt moisson) sur le territoire sauvage. Une jeune femme s'enrôle pour sauver sa ferme de la faillite et ses frères des travaux forcés, un prêtre venu trouver un remède à la maladie, une chasseuse d'êtres doués, des soldats qui ne connaissent que les larmes et le sang, et un vétéran qui n'a plus que ça à faire après la mort de sa fille, brûlée pour le "bien" de la communauté.

 

On utilise dans cette chronique beaucoup de guillemets car c'est finalement tout l'enjeu de l'histoire. Les choses ne sont pas telles qu'on nous les présente. On commence avec un débarquement qui n'est pas sans rappeler celui des alliés en 1944, et on comprend vite que c'est une invasion des plus barbares.

 

Si on voit venir ce retournement de situation, c'est la justesse des réactions qui est le plus intéressant à lire. Jusqu'à quand des soldats doivent-ils suivre les ordres ? A quel moment ouvre-t-on les yeux quand on ne voit que sang et cendres ? Là est la magie de l'écriture. D.J. Molles ne s'encombre pas de sentiments, c'est dans les actes que l'on évolue en même temps que les personnages. Le roman est riche en scènes de guerre et il faut avoir le cœur accroché lorsque ça gicle, ça meurt ou prononce des dernières paroles déchirantes. Le dénouement est attendu, mais c'est tout le chemin parcouru qui est impressionnant.

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21 octobre 2024

Eclats de vers, de Lahcene Bessikri

Présentation de l'éditeur :

 

Le monde qui nous entoure entraîne en chacun de nous un tourbillon d'émotions dont la tempête assène notre âme. C'est dans la poésie que Lahcene Bessikri trouve refuge et apaise ses tourments tout en choyant ses espoirs. Il transforme alors les soirs d'orage en nuit étoilée et rend hommage à de nombreux artistes tels que Van Gogh et Baudelaire dont il s'inspire dans son écriture.
Dans ce recueil intense et authentique, le poète exprime son amour pour l'Hispanie et le Maghreb qui lui ont inspiré de nombreux vers, offrant au lecteur un voyage onirique et sensuel.

 

Mon avis :

 

Difficile de juger la poésie contemporaine. Il faut oublier nos cours de lettres nous demandant de compter les pieds, relever les allitérations, les consonnances, les rimes... Il faut juste se laisser porter par le chant de l'auteur.

Mais même après plusieurs lectures, certains paragraphes restent hermétiques à la compréhension. D'autres passages, par contre, notamment relatifs aux enfants de Lahcene Bessikri sont touchants et magnifiques. Nul doute que le propos était plus clair et direct dans l'écriture.

Eclats de vers est un recueil qui a le mérite de remettre la poésie au goût du jour, mais peut-être pas au goût de tous...

7 août 2024

Mes petites astuces de sorcière, de Flora Domingues

 

Présentation de l'éditeur

La sorcière moderne, c'est une femme libre et indépendante. Elle est connectée à la Lune, aux saisons, à la nature et aux animaux. Elle perpétue avec fierté l'enseignement des anciennes sorcières, tout en l'adaptant au monde d'aujourd'hui.

Ce merveilleux grimoire conçu par MamaFlorinha vous aidera à réveiller la sorcière moderne qui sommeille en vous ! Regorgeant de rituels, de sortilèges et d'astuces, il vous invite à pratiquer la magie selon vos propres désirs, à l'aide de nombreux outils : pierres et cristaux, plantes, cycles lunaires, astrologie, pouvoir d'attraction...Grâce à ce guide puissant et accessible, empli de générosité et de joie, vous pourrez améliorer tous les aspects de votre vie.

Devenir sorcière, ça ne s'improvise pas, ça s'apprend ! C'est le fruit d'une pratique qui ne cesse d'évoluer jour après jour, lune après lune. Avec ce grimoire, vous pourrez exercer votre magie au quotidien, pour révéler votre puissance intérieure.

 

Mon avis

Vous ne savez pas par quel bout commencer avant de vous lancer dans la magie ? Ce livre est une sympathique introduction aux travaux ésotériques. Ici, ce qui prime, c'est la liberté ! Pas de règles ancestrales à respecter, juste des petits tips à suivre.

 

Le livre est riche en exemples personnels de la part de l'auteur, et on sent bien sa pâte dans son écriture (peut-être un peu trop enfantine par moment). Il y a des tableaux de correspondance pour composer soit-même son rituel, mais également des sorts assez simples à suivre.

 

On nous donne les armes pour se lancer, mais le maître mot, c'est l'apprentissage. La magie est un parcours initiatique dont nous traçons nous-même la route. L'auteur aborde les différents courants sans pour autant entrer dans de longs détails. C'est à nous de choisir notre voie.

 

Le livre se veut didactique et ludique à la fois, et vous pourrez retrouver sur le site de l'auteur d'autres éléments d'apprentissage ou d'activités à faire...

28 juin 2024

Katie, de Michael McDowell

 

Présentation de l'éditeur

 

Lorsqu’en 1871, la désargentée et intrépide Philomela Drax reçoit une lettre de son richissime grand-père déclarant qu’il craint pour sa vie à cause d’une famille peu scrupuleuse, les Slape, elle se précipite à la rescousse.

Mais le temps presse, car Katie Slape, une jeune femme dotée d’un don de voyance et d’un bon coup de marteau, est sur le point d’arriver à ses fins…

Démarre alors une traque endiablée, des rues poussiéreuses d’un village du New Jersey aux trottoirs étincelants de Saratoga, en passant par les quais de New York, Philo poursuit Katie… à moins que ce ne soit l’inverse ? Car personne n’échappe à Katie la Furie !

 

Mon avis

 

Après la série Black water et le roman Les aiguilles d'or, voici la nouvelle publication d'un écrit de Michael McDowell chez Monsieur Toussaint Louverture, dans leur collection poche aux magnifiques couvertures dorées et gaufrées, illustrées par Pedro Oyarbide.

Le romance commence comme une photographie de la société dans les petites villes de campagne : les riches exploitent les pauvres, assommés par des crédits aux intérêts exorbitants. La mère de Philomena Drax survit grâce à son travail de couturière, mais la crise et le progrès technologique l'ont laissée sur le bas côté. Au bord de la ruine, un possible espoir survient lorsque le grand-père fortuné leur demande de l'aide pour échapper à une famille de psychopathes parasites.

Car oui, le papy handicapé est maltraité et appauvri par sa belle-fille, son nouveau mari et la progéniture de celui-ci, le démon en personne, Katie.

Comme tout bon roman hommage à Dickens, l'héroïne n'a pas de chance. A chaque fois qu'un rayon de soleil éclaire sa morne existence, c'est pour être mieux anéanti dans le chapitre suivant. Mais Philomena est loin d'être l'ingénue à laquelle on s'attend, la petite pauvrette à sauver, la délicatesse incarnée. Non, elle est rusée et entrepreneuse. Katie, c'est tout l'inverse. Elle n'est pas très intelligente, mais grâce à son don de clairvoyance, elle chasse la chance et massacre ses victimes.

Les personnages auraient pu être des clichés, mais l'écriture de Michael McDowell en a fait pour l'une, l'exemple à suivre, pour l'autre, le monstre à fuir.

Ce roman est destiné à un public averti, parce que le sang coule à flots. Inspirés des Penny Dreadful du dix-neuvième siècle (hebdomadaire d'histoires horribles inspirées de faits divers, vendu un penny le numéro au Royaume-Uni), c'est le genre qui a donné naissance aux slashers de maintenant, où les héros sont poursuivi inlassablement par un serial killer. On est tour à tour indigné par tant d'injustice et horrifié par les scènes de meurtres. Bref, c'est une lecture des plus éprouvantes, de celle qui ne nous laisse de répit que la dernière page tournée.

Monsieur Toussaint Louverture a relancé l'édition en français des écrits complets de Michael McDowell, et avec ce livre, nous offre un moment de terreur jouissive.

19 juin 2024

Sol, D'Antonio Da Silva

 

Présentation de l'éditeur :

 

Aqua. Sa peau dorée, rasée de la tête aux pieds. Les membranes entre ses doigts qui lui permettent de drisser. Son dieu, Sol, et ses rayons nourriciers. Son peuple capable de faire la photosynthèse. Son armée voyageant à bord d’immenses ballons. Son île entourée de nuages de toxiques. Son monde, irradié, ravagé par de vieilles guerres. Son kidnapping par des ennemis avides de nourritures. Et toujours la survie, à tout prix, pour découvrir enfin la vérité et éviter l’extinction.
Antonio Da Silva, après Azul (prix Millepages du roman ado), livre un roman d’éco-SF dévoilant les derniers instants d’une humanité au bord du gouffre dont le seul espoir repose sur une alliance avec l’envahisseur. Mais l’étranger est-il vraiment celui que l’on croit ?

 

Mon avis :

 

Sur cette île qui ne voit quasiment jamais la pluie, des êtres humanoïdes, se nourrissent des rayons du soleil. Leur jardin d'éden est régulièrement attaqué par les Karnis, les derniers descendants des hommes, devenus bêtes sauvages carnivores.

Le constat d'échec de l'humanité pourrait s'arrêter là : des êtres supérieurs ont appris à vivre en harmonie totale avec la nature. Mais les graines de la discorde sont plantées. Les Solariens vont bientôt s'éteindre eux aussi. La natalité est quasiment réduite à néant, et les éoliennes qui dispersent la poussière cachant le soleil sont de plus en plus difficiles à réparer tant les pièces de rechange manquent.

E si le seul moyen de survivre était d'accepter l'autre ?

Sol est un roman post-apocalyptique emprunt de poésie, mais sans toutefois donner dans le lyrisme nébuleux. Le postulat est clair : l'industrialisation à outrance et les préjugés raciaux, c'est mal. L'entraide, la communication et le véganisme, c'est bien. Le jugement peut être vite interprété, mais heureusement le propos est nuancé quelques pages plus loin. Écologie, féminisme, animalisme : quel héritage nous ont laissé nos ancêtres ?

Il est facile de renter dans la lecture du roman, malgré un vocabulaire à des millénaires de notre culture actuelle, mais les restes de l'humanité sont facilement identifiables, grâce à des clins d’œil savamment dosés. Les Solariens seraient-ils l'aboutissement du respirianisme (dérive sectaire prônant le jeune de nourriture et d'eau, au profit de bains de soleil énergisants) ?

La plupart des grandes questions écologiques sont abordées dans le livre et certaines y ont trouvé une réponse. Mais toutes les solutions ne sont pas bonnes à prendre.

Sol est un livre universel, à mettre entre toutes les mains, surtout pour se préparer aux heures sombres qui nous attendent...

21 mai 2024

Abigail

 

Présentation officielle

 

 Suite au kidnapping de la fille d’un puissant magnat de la pègre, un groupe de criminels amateurs pensaient simplement devoir enfermer et surveiller cette jeune ballerine afin de pouvoir réclamer une rançon de 50 millions de dollars. Retirés dans un manoir isolé, les ravisseurs commencent mystérieusement à disparaître, les uns après les autres, au fil de la nuit. C’est alors qu’ils découvrent avec horreur, que la fillette avec lesquels ils sont enfermés n’a rien d’ordinaire.

 

Mon avis

 

Dommage que la bande annonce révèle la nature de la fillette qui n'a rien de la fragile victime ! Une équipe de mercenaire qui ne se connaissent pas vont passer une nuit d'enfer en sa compagnie.

Abigail, jouée par Alisha Weir est tour à tour touchante, ingénieuse, dangereuse, vicieuse et a un sens de la morale bien particulier. L'actrice a su parfaitement incarner le monstre, et c'est à se demander comment elle a pu sortir psychologiquement indemne du tournage tant sa prestation était efficace !

Les autres personnages pourraient devenir secondaire si l'humour n'était pas au rendez-vous. Au premier abord, ils paraissent être des clichés ambulants mais leur passé rattrape bien vite l'impression que l'on a d'eux, jusqu'à apprécier véritablement quelques uns.

Le scénario tient sur un bout de papier : tenir toute une nuit face à une gamine affamée. L'enchaînement classique ressemble à une partie de Resident Evil, et pourtant, on apprécie les scènes gores, le grotesque de certains passage et l'humour présent.

Abigail ne révolutionne pas le mythe du vampire ni le cinéma d'épouvante, mais il offre un bon moment horrifique et laisse la part belle à une jeune comédienne à l'avenir prometteur.

 

Fiche technique

 

Sortie : 29 mai 2024
Durée : 109 minutes
Genre : fantastique, épouvante
Avec Melissa Barrera, Dan Stevens, Alisha Weir, Kathryn Newton, Kevin Durand, Angus Cloud et Matthew Goode

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