Nous restons vivants tant que quelqu'un se souvient de nous.
Je l'ai enfin fini ! L'ombre du vent, de Carlos Ruiz ZAFON m'aura tenue en haleine un bon bout de temps...
En 1945, Daniel Sempere est un garçon d'une dizaine d'années que son père, libraire, emmène au cimetierre des livres oubliés. La tradition veut qu'il y "adopte" un livre. Son choix portera sur L'Ombre du vent, dont la lecture le boulversera au point de partir à la recherche de son auteur maudit.
Ma mère m'avait prévenue, et elle avait raison : l'Ombre du vent est un livre qui se déguste. Pourtant très facile à lire, je me suis rapidement rendue compte que j'allais mettre du temps à l'achever. Non parce que j'ai eu du mal à rentrer dedans, mais parce que je suivais le même cheminement que son narrateur, Daniel. Il faut prendre son temps, tout simplement. Des flashbacks disséminés un peu partout dans le roman, sous forme de lettres, de dialogues, de souvenirs...
Les descriptions autant que les dialogues sont de toute beauté, une poésie oubliée à s'en distiller un plaisir subtile (un grand merci au traducteur qui a fait un travail remarquable je trouve). Voici quelques phrases éparses qui m'ont particulièrement plues :
"Il n'ya pas de langues mortes, seulement des esprits engourdis."
"Dis-moi mon garçon, es-tu déjà monté dans une Mercedes Benz ? C'est comme d'aller au ciel, mais sans avoir besoin de mourir."
"Vous les femmes, vous écoutez plus le coeur et moins la bêtise. C'est pour ça que vous vivez plus longtemps."
"Dieu nous donne la vie, mais c'est l'autre qui mène le monde..."
Bref, une bible de sagesse à avoir absolument dans sa bibliothèque !
Livre à lire en écoutant la BO de Légendes d'Automne...
Maintenant, je vais pouvoir m'attaquer sereinement au Jeu de l'Ange !