Des tartelettes, des tartelettes !

C'est à peu près ce que mes collègues ont chanté quand ils m'ont vu arriver avec un plateau dans les mains. Repas de fin d'année oblige, tous les employés de l'entreprise ont dû se mettre aux fourneaux pour rivaliser de prouesse culinaires dans le but d'impressionner Patron, sus-nommé ainsi en toute circonstance, notamment au volley. Et oui, quand on ne sait pas si on doit l'appeler par son prénom, petit nom, ou monsieur, le sosie d'Anthony Hopkins si gentil et non cannibale, on improvise, et ça devient "Patron", tout court.

Bref, moi, comme d'habitude, on m'attend au tournant. Après mes roulés feuilletés tricolores (à la tapenade, caviar de tomate et boursin), mes maccarons fourrés salés, ma tarte à la mélasse (dégueulasse) et mes sushis moches mais sucrés, tout le monde me demandait : "que vas-tu nous faire cette fois-ci ?"

Bah Emma, elle ne s'est pas foulée, mais ça a eu du succès... 2,25 mètres. C'est la distance que j'ai pu parcourir avec mon plateau garni "ras-la-gueule" de petits-fours, avant qu'il soit vide.
Des petites tartelettes, si inocemment préparées... Avec juste des trucs achetés à la va-vite la veille avant la fermeture de Picard...

 

J'en ai fait de deux types : une aux tomates confites, et l'autre à la figue et à la mozarella (d'ailleurs, bonne pizza Picard avec ses dernières !).
Les ingrédiens ?
- Pâte feuilletée,
- Mozarella,
- Tomates confites,
- Figues,
- Huile d'olive,
- Mélange de persillade.

Alors d'abord, on étale la pâte (ou on la déroule, si comme moi, feignante, vous l'avez achetée en rouleau tout faite). On prélève des ronds de pâte avec un emporte pièce (ou un verre, si, comme moi encore, vous avez une cuisine en bordel et que c'est l'horreur d'essayer de retrouver ses ustensiles dans ce souk) et on les dipose sur une plaque recouverte de papier sulfurisé.
Je vous conseille de huiler vos ronds de pâte, ça évitera qu'ils boivent le jus de la garniture.
On dispose joliment (ou comme on peut) les quartiers de tomates confites sur les premières, tandis qu'on fait un lit de mozarella sur les deuxièmes (vous remarquerez l'utilisation subtile de métaphore dans ma narration).
Vous saupoudrez les tomates confites de persillade et un ptit trait d'huile d'olive par-dessus pour faire briller (et dorer, ça fait joli), et vous disposez harmonieusement (là c'est plus dur) les quartiers de figue sur la mozarella.
Vous enfournez à 180° C (température idéale quand on ne sait pas à combien faire cuire toute sorte d'aliment) et laissez-y vos tartelettes le temps qu'elles deviennent enfin présentables.

PS : mon collègue si mignon adoré a tiré une tronche pas possible car il n'a pu goûter et apprécier que la tartelette aux tomates confites. Il m'a fait jurer de lui en préparer à nouveau. Vous croyez que ça serait possible de négocier un baiser fougueux / une tartelette ?