Les Années Foch, de Jean-Pierre Montal
Présentation de l’éditeur :
1995. Pierre, 20 ans, débarque à Paris pour retrouver la trace d'Anne, son amie d'enfance disparue. Ses recherches le mènent avenue Foch. Il découvre l'envers nocturne de cette luxueuse adresse ; des prostituées au club des gardiens d'ambassades et même Gérard de Villiers ou le musicien Prince... Tous se croisent dans cet univers parallèle fait de contre-allées, de recoins sombres et de secrets. Un drame lui permettra de découvrir la vérité sur son amie et de comprendre son parcours, celui d'une enfant perdue des années 1990, comme lui.
Mon avis :
Une avenue historique de Paris dans les années 90 offre une bien piètre image de la capitale... Car devant les façades du quartier déambule les bourgeois friqués, les prostitués et les SDF. Pierre se rend ici tous les jours dans l'espoir de retrouver son amie d'enfance disparue, et il va faire la connaissance de Remo, fan de Prince qui vit dans sa voiture, Michel, qui héberge les jeune filles perdues en attente de faire un choix.
L'écriture de Jean-Pierre Montal est belle et élégante, à mille lieux de ce que l'on s'attend à voir dans une telle histoire. C'est peut-être pour cela que l'on a du mal à s'y plonger, à éprouver une réelle sympathie pour ces personnages désoeuvrés. Comme eux, on se perd au milieu de cette avenue, perturbé par tous ces allées et venues, ces passants dont on aura peine à garder le souvenir.
La nouvelle qui suit le roman, 25 bis rue Jenner, est, quant à elle, un magnifique hommage au cinéma. Le lecteur, lui aussi, rêvera de se perdre dans les décors des ses films préférés, à se laisser tenter par la dernière séance...