Nos Etoiles Contraires - John Green

Je sais, je viens largement après la bataille. Le livre est sorti depuis deux ans, le film depuis six mois, et tout le monde est sûrement mort à l'heure qu'il est. Mais il faut dire que moi, les histoires de petits cancéreux... J'ai la chiale facile. Sincèrement, ça aurait été des vieux croûtards, oui, peut-être que je l'aurais lu bien avant. Mais je n'avais pas envie de me retrouver avec des mouchoirs pleins de morve coincés dans les pages du bouquin, avec un auteur qui aurait profité de l'horreur de la situation pour arracher quelques larmes facilement acquises au lecteur. Je ne voulais pas me taper 300 pages de douleur insoutenable pour des gamins qui, bien évidemment n'ont rien demandé, ni mérité.
Dans mon top 3 des films que je ne peux pas voir ou revoir, il y a : Love Story (j'aime pas la coupe de cheveux de la fille de toute manière), Hatchi (arpès avoir chialé comme une madeleine à la fin de Marley et Moi, hors de question que je vois celui-là), et le pire de tous, celui qui me fait trembler du menton rien qu'à voir l'affiche... Le Tombeau des Lucioles. Ah merde ! ça y est ! rien que d'y repenser, la fillette, avec sa coupe au bol, le grand-frère avec sa boîte à bonbons... non, j'arrête là. Je ne pourrais jamais plu le revoir.

Alors bon, Nos Étoiles Contraires, avec sa couverture bleue pleine de nuages, ça ne me disait rien du tout. Et puis, à force d'en entendre parler partout, de voir des gens hurler au chef-d'oeuvre, même en sortant de la salle de cinéma, j'ai enfin écouté les copines qui me disaient : "mais non, tu vas pas pleurer (sauf peut-être à la fin) !"

Je l'ai commencé samedi en fin d'après-midi. Et je l'ai fini dimanche matin, genre, très  très tôt. J'ai pleuré à la fin, quand même, je ne suis pas une sans coeur.

Pour l'histoire, en quelques mots :
Hazel est en stade presque terminal d'un cancer qui a attaqué ses poumons, ce qui fait qu'elle se trimbale toujours un chariot avec ses bouteilles d'oxygène. Elle déprime, normal, elle va sûrement bientôt mourir. Elle rencontre Augustus à un groupe de soutien de petits cancéreux. Lui, il a un cancer des os, mais une jambe en moins. A priori, pour lui, tout va bien. Évidemment, entre eux...

Alors oui, le cancer est au centre du livre. Parce que les deux héros sont en sursis. Il ne faut pas se voiler la face, on ne peut pas écrire un bouquin avec ça comme personnages principaux si on ne compte pas en discuter.
Mais au lieu de s'apesantir sur le côté franchement pas terrible de voir des ados en crever, l'auteur choisit justement d'en rire, la plupart du temps. Comme par exemple le passage où les deux héros veulent boire du champagne et qu'on leur demande s'ils sont majeurs. Réajustement de canule pour Hazel, et on remplit leurs verres : cadeau cancer.

Voilà ce que j'ai aimé dans ce bouquin. Pas ou peu de chialage, de l'humour, un soupçon de crise d'adolescence, et un bon drame. Tout ça servi par une écriture simple, mais bourrée de références et de jeux de mots géniaux. Bref, je suis triste de l'avoir fini si vite, mais ravi de n'avoir lu aucun autre Green. Je vais avoir de quoi faire, maintenant !

On pourrait demander une suite à John Green, mais finalement, on sait ce qu'il va se passer...

Bon maintenant, j'ai envie de voir le film, sauf que des problèmes de débit internet m'empêchent de le louer en VOD. Monde Cruel ! Ok, je la ferme et j'apprécie d'être en bonne santé.

Comments

[NatachaM]

Moi aussi je l'ai vraiment très apprécié!

[Stephie]

Un titre que je n'oublierai pas de sitôt ;)

[Acr0]

Ah c'est vrai que Le tombeau des Lucioles, c'est quelque chose ! Et bien, je suis une sans coeur car je n'ai pas pleuré (par contre, au ciné...). J'ai trouvé que l'auteur avait livré une histoire finalement très juste sans verser dans le pathos.

[Ori]

Comme toi, je l'ai lu à reculons et maintenant j'aime d'amour Augustus! Mais pas autant que Christian Grey mdr!

[Jules se livre]

Je l'ai acheté en VO, mais je n'ai pas encore lu! Je suis à la traîne et je suis probablement la dernière à ne pas l'avoir lu!!