Le Voyageur de l'ombre

Depuis que j'ai déménagé, je ne fais plus mes courses au même endroit. Normal.
Mon nouveau supermarché a un rayon livres, en plus du rayon bouffe et assiettes. Et maintenant que je n'ai plus peur de rien, je vais même, de temps en temps, me payer un livre romantique.

Mais vous me connaissez assez bien pour deviner que je n'ai pas acheté un harlequin de la collection blanche (toubibs) ou historique (roi, princesses et gueux). Et c'est comme ça que j'ai découvert la collection Nocturne, avec le 1er tome de la série des Passagers du Temps... Le Voyageur de l'Ombre.

Comment vous résumer le pitch sans avoir l'air ridicule ? Impossible. Alors je me lance. Le crash de Roswell a permis aux militaires de découvrir une espèce de diadème qui, utilisé par certaines personnes douées de pouvoirs psychiques, de voyager dans le temps.
Ouai, ça aurait pu s'arrêter là et faire finalement une chouette série. Mais non. En fait, seule les femmes humaines sont assez douées pour s'en servir. Et comme ça ne plait pas aux militaires, Le général Beverly Ashton se casse avec le diadème et charge une physicienne, Athéna, de bosser dessus. Parce que les mecs, avant, n'avaient pas trouvé à quoi il servait, ils les laissent partir avec. Et c'est comme ça que les deux nanas trouvent comment l'utiliser afin d'envoyer des gens dans l'espace et le temps.
Sauf que voilà. Cette technologie est pour l'instant maîtrisée par les Centauriens,  seuls capables dans tout l'univers de voyager ainsi, alors ils ont le monopole des transports de grande vitesse. Comme ils voyaient que les humains pouvaient devenir aussi balaises qu'eux dfans le futur, ils voulaient détruire l'humanité. Mais c'était sans compter les boss du conseil galactique, les aliens de la Pleiade, qui choisir de protéger les humains. Mais comme ils ne pouvaient pas le faire publiquement sans s'attirer les foudres des centauriens, ils cachent un sceau, fracassé en plein de morceaux disséminés dans des lieux et des époques différentes sur Terre (et voilà comment on s'assure de pouvoir sortir plein de bouquins d'une série). Ce sceau révèlera son grand secret aux humains qui pourront alors rejoindre le conseil galactique.

Et ça, ce ne sont que les 3 premières pages du livre.

Délia est une ancienne militaire qui va devoir faire équipe avec son ex pour retrouver un bout de sceau planqué dans la Rome antique souos le règne de Jules César.
Et ça, c'est le reste du bouquin.

Comment dire à quel point c'était vraiment de la romance à deux balles ? Le scénario est beaucoup trop compliqué, et ensuite trop simpliste. Sans compter les immenses facilités que rencontrent les deux héros à divers points de l'histoire, alors qu'ils ne font pas du tout le truc le plus con pour se casser avec le fragment (assommer la meuf de César et disparaître avec).
On se tape des dizaines de pages avec un dialogue entre Délia et Jake pour qu'ils puissent enfin exprimer leurs sentiments (à savior que le mec ne voulait pas s'investir dans une relation car son père, devenu fou, avait tué sa mère avant de se suicider, et tous les deux étaient encore fous amoureux, et... hein ?! Mais il y aurait de quoi faire un livre rien que là-dessus !).

Mais ce livre est quand même bien, car on apprend quelques trucs : la Rome antique faisait à peu près 500 mètres carrés, au vu du chemin parcouru par les personnages, que l'auteur est ultra-féministe,  et surtout :

"Comme tous les Centauriens, Torbar (c'est le méchant) était un cavalier d'exception, peut-être parce que les hommes de son peuple avaient été autrefois mi-hommes, mi-chevaux. L'un de leurs plus célèbres ancêtres était d'ailleurs connu jusque sur la Terre. Chiron avait été en effet le premier à développer l'art de voyager par l'esprit à travers le temps et l'espace et il était venu jusque sur cette planète où il avait inspiré nombre de légendes concernant les centaures."

Mouai. En 2 ou 3 mille ans, peut-on passer d'un centaure à un humanoïde qui aurait simplement une lègère arrête nasale proéminante ?
Nan mais vous voyez, vous, Mon Petit Poney en train de remonter dans le passé ?

Ce livre, c'est du grand n'importe quoi, mais qu'est-ce qu'on se marre ! 

Maintenant, vous aurez compris ce qui m'a attiré le plus dans le bouquin... Le type sur la couverture.

Comments

[Emma]

@ Catherine : ouai, je sais, j'ai un immense sens du sacrifice :)

@ GeishaNellie : parce que le type est mignon ? :D Si tu veux, je te l'envoie !

[GeishaNellie]

Bon d'accord, c'est du grand n'importe quoi, mais alors pourquoi il me tente ??!

[Catherine]

Merci de t'être sacrifiée pour les autres (rires).

Bonne semaine.