Gild : La saga d'Auren Tome 1, de Raven Kennedy

Présentation de l’éditeur :

« L'or. Planchers d'or, murs d'or, meubles d'or, vêtements d'or. À Highbell, dans le château construit au coeur des montagnes gelées, tout est fait d'or. Même moi. » À 15 ans, Auren a échappé à un sombre destin en étant recueillie par le roi Midas, qui transforme tout ce qu'il touche en or. Depuis dix ans, elle se sent choyée et protégée des dangers à l'intérieur de sa cage dorée. Et surtout, elle voue au roi Midas un amour sans limites. Jusqu'à ce que la guerre menace le royaume de Highbell. Pour s'assurer la victoire, Midas décide de passer un accord aux dépens d'Auren. Soudain, les certitudes d'Auren volent en éclats. Sa confiance est brisée, son amour remis en question. Et si tout ce qu'elle pensait savoir sur Midas se révélait faux ?

Mon avis :

Plus de 300 pages pour un roman que l'on peut résumer dans son intégralité en quelques secondes.
L'intrigue : une femme dorée est détenue (avec son bon vouloir) par le roi Midas, qui en fait sa concubine d'exception. Elle est convoitée par tout le monde et passera de mains en mains.
Fin !

Et dans le détail ? beaucoup d'or, beaucoup de sexe (non consenti la plupart du temps), beaucoup d'alcool. Là où la version originale avait clairement souligné les points traumatisants (scènes de viol, tortures physiques, etc.), l'éditeur français prévient de quelques lignes assez floues que le livre a certains passages intenses... Et cadeau dès la première page : une orgie décrite avec des termes assez explicites pour douter du bien fondé de commercialiser au grand public le roman, sans qu'il soit emballé de plastique.

L'écriture est simple, fluide à lire, mais redondante, car l'auteur semble meuble entre deux enlèvements. Les quelques points qui pourraient être intéressants (les souverains sont dotés de pouvoirs magiques, il y a un peuple de Faés qui a fait sécession avec les humains, etc.) ne sont pas développés.
On devine le twist de fin de premier tome dès le début, tant l'accent est mis dessus.

Bref, si on passe outre ce goût devenu banal pour la Dark Romance (alias le syndrome de Stockholm), ce roman n'a malheureusement pas grand chose d'autre à offrir que des lamentations, du sexe, et beaucoup d'or.