La divine mais compliquée comédie
Il m'arrive, des fois, de me retrouver avec un classique à lire... assez ardu. Non, parce qu'il y a lire et lire : il ne s'agit pas de lire en diagonale un pavé en n'y comprenant pas grand chose, mais parce que ça fait stylé de pouvoir balancer ensuite deux trois phrases dessus. De la branlette intellectuelle quoi. Autant se rabattre sur des trucs plus simples ou mettre alors des plombes à lire un chef d'oeuvre pour s'en imprégner réellement.
En choisissant l'Enfer, je me suis dit : ok, fastoche, de la poésie, des démons, des châtiments, ça va être du gâteau ! Je me suis plantée. En beauté. J'ai galéré comme une malade, à prendre des pages et des pages de notes, à lire même le texte en italien pour certains passages, pensant que, peut-être, la traduction opacifiait les choses... Parce que les notes en fin de volume expliquent plutôt qui est qui et quand, et qu'on s'en fout un peu. Fort heureusement, les têtes de chapitres indiquaient ce qui allait se passer en quelques mots, et Internet a réussi à me sortir de ce brouillard psychédélique.
Dante, qui en tenait une sacrée couche question hallucinogène, s'endort, et rêve qu'il se perd dans une forêt. Là, ya son idole mais néanmoins poète Virgile qui lui dit : "Viens, j'ai rien à foutre aujourd'hui, je vais te faire faire le tour du proprio des enfers, et te montrer ce qui t'attend si tu continues à te laisser aller."
Ils descendent tous les deux au centre de la terre, visitant les 7 cercles de l'enfer (dont un spécialement prévu pour les ecclésiastiques pourris avec un plantage de pape assez astucieux), tous hébergeant des âmes qui ont fauté et qui doivent subir un châtiment à la mesure de leur péché (comme ceux qui claquaient tout leur fric dans des biens terrestres et qui se retrouvent courbés, la tête quasiment au sol... tu la sens ta valeur terrestre, hein ?).
Arrivés en bas, l'ange déchu, Lucifer, El Diablo (qui m'a fait beaucoup penser au Big Boss du tout premier Tomb Raider) a le bas du corps prisonnier de la glace, et bouffe les grands traîtres (Judas a une place de choix, à se faire croquer la tête).
Je comprends maintenant pourquoi Dante a été banni et a dû partir en exil, car il règle pas mal de comptes en envoyant ses ennemis en enfer.
Virgile fait ensuite grimper la côte du Purgatoire à Dante (il ne s'y passe pas grand chose à part que c'est la randonnée du siècle) et il le laisse aux bons soins de son ex, disparue trop tôt, Béatrice. Elle va le mener au septième ciel (oui oui !) et lui présenter Dieu. Tout y très lumineux, Dante est au top de l'extase.
Ce fut très long, très dur, mais pas aussi agréable que ce que l'on pourrait croire. j'ai eu vraiment du mal à finir les 3 tomes, mais j'ai enfin refermé le dernier volume en me disant : "il ne fait pas bon de se shooter en pleine forêt".