Ouragan, de Danielle Steel

Présentation de l’éditeur :

L'ouragan Ophelia menace New York. Tous s'apprêtent à affronter la tempête. Alors qu'Ellen tente de convaincre sa mère de quitter son appartement, Peter et Ben, deux étudiants, trépignent d'impatience d'assister au spectacle. Mais le déluge s'abat sur la ville et emporte tout avec lui. Dans un hôpital sans électricité, Juliette ne peut plus soigner ses patients. Charles ne retrouve ni ses deux filles ni son ex-femme. Bientôt, les eaux montent. La nuit sera longue...

Mon avis :

Danielle Steel est un auteur monstrueusement prolifique. Près d'une centaine de romans publiés, une bonne partie adaptée à la télévision (oui, le téléfilm de l'après-midi sur M6, c'est elle), elle fait partie des auteurs les plus traduits au monde.
On pourrait croire qu'elle écrit au kilomètre, lors de ses sessions d'écritures de plus de 20 heures d'affilé, que ces romans sont du même acabit que les musiques d’ascenseur... gentils, pas lassants car ils font tout simplement passer le temps.

Ouragan a pour décor New York en proie à une tempête qui va bouleversé le destin de plusieurs personnages : une architecte d'intérieur Londonienne qui se désespère d'avoir un enfant, sa mère qui refuse de quitter son loft bientôt inondé, deux étudiants qui optent pour la fuite au dernier moment, une femme médecin aux urgences, un anglais venu retrouver son ex-femme et ses enfants.
L'ouragan ne va pas seulement balayer la ville, il va aussi faire voler en éclat leur vie, leur idéaux, pour le meilleur... ou pour le pire.

L'écriture est simple, l'intrigue aurait peut-être mérité un plus grand spectacle, mais on plonge dans la psychologie des personnages sans autre cérémonie que celle de se boire un thé en tournant les pages (ou, dans mon cas, en écoutant le livre audio, bercée par la voix douce de Fabienne Loriaux).
Car Danielle Steel s'attache plus à détailler ses personnages, leurs habitudes, leurs attentes, leurs rêves ou leurs cauchemars, que la situation qui les bouleverse. L'ouragan n'est plus alors qu'un prétexte dont on ne ressort pas indemne.

De par son histoire personnelle, l'auteur imprègne largement ses écrits de son ressenti face aux drames vécus. Dès lors, l'écriture est juste, et ne tombe pas du tout dans les clichés habituels de la narration romantico-dramatique.
L'amour est présent, fait partie de l'histoire, mais n'en constitue pas l'intégralité. C'est ça, les romans de Danielle Steel : une tranche de vie, la plus chamboulée possible.