Les Fleurs de l'ombre, écrit et lu par Tatiana de Rosnay

Présentation de l’éditeur :

Une résidence pour artistes flambant neuve. Un appartement ultramoderne, au 8e étage, avec vue sur tout Paris. Un rêve pour une romancière en quête de tranquillité. Rêve, ou cauchemar ? Depuis qu'elle a emménagé, Clarissa Katsef éprouve un malaise diffus, le sentiment d'être observée. Et le doute s'immisce. Qui se cache derrière CASA ? Clarissa a-t-elle raison de se méfier ou cède-t-elle à la paranoïa, victime d'une imagination trop fertile ? Fidèle à ses thèmes de prédilection – l'empreinte des lieux, le poids des secrets –, Tatiana de Rosnay tisse une intrigue au suspense diabolique pour explorer les menaces qui pèsent sur ce bien si précieux, notre intimité.


Mon avis :

Pour les amoureux de littérature, du métier d'écrivain, Les fleurs de l'ombre avait de quoi faire rêver : une romancière a la chance d'être sélectionnée pour participer au programme CASA, une résidence d'artiste ultra-moderne en plein coeur de Paris.
L'auteur Clarissa Katsef y pourrait se lancer dans l'écriture de son nouveau manuscrit, observer la capitale française d'en haut, voir tous ses besoins comblés par l'intelligence artificielle de l'appartement, Mrs Dalloway...
Et bien, le lecteur risque d'être déçu. L'écrivain est parano et visiblement, ça l'empêche d'écrire. Elle passe plutôt son temps à lire des mails de son père, à voir sa petite-fille qui croit à ses délires de persécution, à rencontrer une jeune fan trop polie.

Dans le cadre de la parution audio des Fleurs de l'ombre chez Lizzie, Tatiana de Rosnay a décidé d'assumer la lecture de son livre devant le micro. Si elle excelle dans l'exercice de la dictée pour le concours annuel des Timbrés de l'orthographe, elle aurait peut-être dû laisser sa place à un comédien pour insuffler un peu de vie à son roman.
Certes, elle a une belle voie, mais l'intonation reste la plupart du temps absente, ce qui rend rigide son personnage principal et aseptisé son histoire.

Mais le problème provient peut-être de l'intrigue en elle-même qui n'aboutit sur rien. Du mystère principal on ne découvrira rien. Clarissa Katsef passera la quasi-totalité du roman à fuir (son mari, son boulot, etc.).

Pour conclure, si on aime l'écriture bourgeois-bohème de Tatiana de Rosnay, le côté hébété de ses personnages, les rapports parents / enfants idéalisés, ça ira.
Mais si on déteste les bandes-annonces qui vendent du rêve en livrant en quelques minutes l'intégralité de ce qui fait l'intérêt de l'histoire, et bien le résumé suivi de la lecture donnera le même effet.