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11 avril 2019

Vox, de Christina Dalcher

Vox

Présentation de l’éditeur :

Jean McClellan est docteure en neurosciences. Elle a passé sa vie dans un laboratoire de recherches, loin des mouvements protestataires qui ont enflammé son pays. Mais, désormais, même si elle le voulait, impossible de s'exprimer : comme toutes les femmes, elle est condamnée à un silence forcé, limitée à un quota de 100 mots par jour. En effet, le nouveau gouvernement en place, constitué d'un groupe fondamentaliste, a décidé d'abattre la figure de la femme moderne.
Pourtant, quand le frère du Président fait une attaque, Jean est appelée à la rescousse. La récompense ? La possibilité de s'affranchir – et sa fille avec elle – de son quota de mots. Mais ce qu'elle va découvrir alors qu'elle recouvre la parole pourrait bien la laisser définitivement sans voix...

Mon avis :

La première partie du roman n'est pas sans rappeler La servante écarlate, de Margaret Atwood, où des intégristes religieux qui ont la main mise sur le pouvoir ôtent toute liberté aux femmes.
Tout le monde est surveillé, des caméras filment les moindres manquements aux règles, et la sanction est immédiate et violente.

La force de cette histoire réside cette fois-ci dans les connaissances de son auteur, Christina Dalcher, docteur en neuro-linguistique. Les épisodes détaillant les travaux scientifiques de l'héroïne sont riches d'enseignement, et donne une certaine réalité au récit.
Les chapitres s'enchaînent à une vitesse folle, et l'on se prend à espérer un dénouement heureux, après une introduction des plus dures.
La lecture est immersive, même si les scènes ne s'enchaînent pas de manière très fluide. Il n'y a pas de transition entre deux paragraphes, les situations se suivent de manière abruptes... (peut-être ont-elles été écrites par morceaux, dans le désordre ?).

Le charme de l'héroïne tient à son franc-parlé (ou plutôt à son "franc-pensé"), qui donne la part belle aux expressions imagées, quelques fois vulgaires. Cela offre au lecteur la possibilité de s'identifier à cette femme qui est loin des clichés parfaits et insipides de beaucoup de livres de ce genre.

En conclusion, Vox est un très bon livre d'anticipation dystopique, même si les râleurs croiront y voir une pâle copie de La servante écarlate. La possibilité de dérive dictatoriale des gouvernements est telle qu'on est loin d'avoir exploré tout le potentiel littéraire qui s'en inspirerait...

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