Un démon de petite envergure, de Fiodor Sologoub
Présentation de l’éditeur
Peredonov, professeur dans une petite ville russe, n'est obsédé que par une chose : son avancement social. Méprisant, hautain, infect avec ses semblables, son égoïsme et son enfermement tragique forment la matrice d'une figure diabolique. Un démon de petite envergure est un classique de la littérature russe du début du XXe siècle.
Mon avis
Un démon de petite envergure fait partie de ses romans russes dont le foisonnement des noms et des situations riches en quiproquos, coups d'éclat et non-dits nous laissent perplexes. Les personnages ont plusieurs prénoms, un surnom et leur nom de famille et ils sont nombreux. On peut s'y perdre un peu, mais heureusement perdure un trait caractéristique du héros : c'est un connard.
Arriviste, radin, mesquin et méchant, Peredonov magouille pour avoir le poste tant désiré d'Inspecteur des écoles (chacun ses rêves), se plaît à punir et dénoncer ses élèves, et fait miroiter un mariage à sa compagne qu'il maltraite.
Dans ce roman, difficile d'éprouver de la sympathie pour un seul de ses personnages, et pourtant, on se plaît à continuer la lecture, peut-être pour être témoin de leur chute...
Au final, Un démon de petite envergure nous livre, grâce à une écriture dynamique aux nombreux dialogues, une image peu reluisante des riches russes du début XIX siècle, pour qui la réputation est importante, et les intrigues le sport favori.