Lazarus Effect
Synopsis :
Une équipe de scientifiques a trouvé le moyen de ramener les morts à la vie. Malheureusement, cette découverte s'accompagne d'un effet secondaire plutôt inquiétant : les êtres ressuscités ont tendance à être assez... méchants.
Avis à tous les scientifiques qui se penchent sur la question : c'est une mauvaise idée !
Le patrimoine littéraire et cinématographique est assez riche concernant ce thème pour qu'on se dise qu'il vaut mieux laisser les morts très morts (au mieux, vous avez un petit démon à combattre. Au pire, des millions de zombies) Au début du film, ils testent leur super sérum sur un chien fraîchement piqué à cause d'une cataracte galopante (autant vous dire qu'on aurait plutôt piqué ses maîtres... depuis quand on décide d'euthanasier un animal parce qu'il devient aveugle ?). Quand le gentil toutou essaye de mordre l'un des chercheurs, celui-ci parle d'un célèbre roman de Stephen King... Cujo. Ok, il ne te serait pas venu à l'esprit de parler plutôt de Simetierre ? Où un homme cherche les emmerdes en ressuscitant son chat, qui devient enragé, puis son fils, qui terrorise et tue tout le monde, puis sa femme, puis... ah non. Il est mort.
Bon, en même temps, un chien qui mord, on va pas tout de suite supposer qu'il est démoniaque (ce n'est pas comme le babouin de Shakma). Alors quand la scientifique en chef y passe connement en se faisant électrocuter, son fiancé remet le couvert. Et les personnages finissent par commettre toutes les erreurs habituelles (comme celle d'aller voir la nana qui vous tourne le dos et pleure dans un décor angoissant... sans déconner, dans la vie réelle, on lui jetterait un truc de loin, comme une pierre, pour qu'elle se retourne, ou on prendrait ses jambes à son cou).
A mon avis, le film pèche par sa durée. En 1h15, difficile de mettre en place un scénario qui ne machouille pas le travail des spectateurs. On a droit à un mix de Hollow Man (sans le gorille invisible) et de L'Expérience Interdite (sans le gamin à sweat rouge flippant). Olivia Wilde, malgré un jeu tout à fait remarquable (mention très bien quand elle fait l'ingénue puis un clin d'oeil démoniaque à sa victime) et de somptueux maquillages, est peut-être un peu trop connue pour être crédible dans un rôle de psychopathe sanguinaire. On s'attend à ce que son capital sympathie lui offre une porte de sortie, ce en quoi la fin du film peut nous surprendre... mais en fait non, parce qu'on a déjà vu plus d'une fois une telle conclusion.
Bref, Lazarus Effect est un bon petit film à voir, si on aime les rediffusions, et les emmerdes liées au fait de vouloir absolument savoir ce qu'il y a après la vie. Mais attention, ça ne veut pas dire qu'il faudra vous abstenir de faire un massage cardiaque à quelqu'un en détresse... Il faut bien cumuler des bons points si on ne veut pas finir en enfer (et en revenir accompagné) !
Le DVD, sorti le 15 juillet dernier, est édité par Metropolitan Filmexport.
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Encore une fois, je tiens à remercier Nico, qui sait comme nul autre alterner horreur et film sérieux, au point de ne plus savoir où se cache le mal...
Et je vous laisse en compagnie de la bande-annonce du film :