Soldat Blanc, d'Erick Zonca

Novembre 1945. André Cariou et Robert Tual débarquent dans le delta du Mékong. Ils sont jeunes, patriotes, exaltés par les valeurs de la Résistance. Dès leur première mission de « pacification », ils découvrent une guerre coloniale, un bourbier sans nom, et un peuple de kamikazes embrigadé par le Viet-Minh. Robert est chargé par son état-major d’orchestrer une campagne de terreur. Dans la tête d’André, le doute s’installe…

 Soldat Blanc est un condensé de scènes dures. Je me rappelle avoir été choquée de voir celle où un soldat va voir son colonel pour lui demander sans détour, et très gentiment, si les gars peuvent violer une jeune femme dans un village envahi.

Malgré cette bonne critique de l’ingérence des Français au Vietnam, j’ai eu beaucoup de mal à me plonger dans le film. Pourquoi ? Principalement à cause des acteurs. A part les premiers rôles, joués par et, les autres comédiens jouaient franchement mal. Ils déballaient leurs dialogues avec la conviction d’un bon élève, ce qui offrait le spectacle de deux personnages historiques évoluant dans le décor d’une reconstitution d’époque.
Autant vous dire que j’avais du mal à garder mon sérieux, comme le passage où ça canarde de tous les côtés, où les soldats français courent dans tous les sens et passent sans problème devant leurs équipiers en train de tirer.

Au final, Soldat blanc est un des rares films français à s’être attaqué à l’épineuse question de l’Indochine, mais qui ne se donne pas vraiment les moyens humains de réussir son pari. Ce qui est plutôt dommage, quand on voit que tout le reste est parfait.

Le film est sorti en DVD le 11 février 2015. Il est édité par Koba Films (sa page facebook).

Et sur Cinétrafic (Nico qui sait à quel point j'aime le sang et la violence) :

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Je vous laisse en compagnie de la bande-annonce :