Minute de la râle

29 janvier 2015

Ouai, ya des jours où, même si tout va bien dans votre vie, vous avez envie de faire la gueule. Y'en a qui se force à être joyeux, à toujours avoir le sourire pour penser ensuite que tout est rose. Moi, je fais le contraire. Je râle pour pouvoir ensuite croire aux belles choses.
Aujourd'hui, la liste vous paraîtra courte, mais c'est largement suffisant pour me donner le droit de tirer la tronche :

- Je pars à la bourre au boulot, comme d'hab. La faute à l'épisode des Mysfits de la science que je me suis avalée en même temps que mes tartines beurre et confiture de Kumquats (ouai, je donne des détails, pour vous emmerder. Mais comme ça, vous visualiserez la scène). Je dois être au travail à 9 heures, et ça fait plus d'un an que je pars de chez moi à 9 heures. A cause des parents de chiards qui refusent de déposer leurs mômes à pieds devant l'école en bas de chez moi et qui bouchent toute solution de replis jusqu'à cette heure fatidique.
- Je me gare légèrement comme une merde sur le parking de la boîte. Je dis "légèrement", parce qu'il y a des crevards qui arrivent bien plus tard que moi, qui se garent devant toutes les voitures en comptant sur la gentillesse des gens pour leur demander poliment de bouger leur tas de boue à la pause déjeuner. A midi, je repars, un rétroviseur tendu à l'extrême. Sûrement une faignasse de qualité qui n'a pas voulu faire le tour, soit 3 mètres de plus sur le trajet.
- A la pause déjeuner, je vais faire mes courses. Ya des retraités au supermarché. Putain...
- La caissière préfère discuter avec une cliente avenante plutôt que de répondre à mon "au revoir". Elle a finit par le faire, après ma troisième tentative énervée.
- Je rentre au boulot, sort mon bouquin et mange ma salade aux tomates rances. Ma collègue me parle de son petit-fils si mignon. Si elle ne me bassinait pas tous les jours avec ça, si elle ne jouait pas tout le temps les lèche-culs, j'aurais peut-être compati au fait que ce matin, elle a mis 4 heures à arriver à cause des "perturbations" sur le RER A. J'aurais peut-être répondu à ses mails qu'elle m'envoyait avec des photos de la foule bloquée dans le métro au lieu de sourire devant un tel gâchis de temps. Elle n'a qu'à me laisser bouquiner peinard au lieu de me déconcentrer avec sa voix nasillarde et son besoin vicéral de tout commenter.
- Il est maintenant 13h48, et j'ai enfin la paix. Mais c'est bientôt le moment de se remettre à bosser.

Et je pense que finalement, là, ça va un peu mieux. Je vais sûrement remettre ça une autre fois, ne vous offusquez pas (si c'est le cas, je me ferais un plaisir d'ajouter une ligne à cette liste, parce que vous aurez un peu plus pourri ma journée).

Ouai, y'en a qui font la liste des petits bonheurs, et moi, je fais celle, non pas des malheurs (parce qu'arriveé là, je préférerai chialer un grand coup que d'ouvrir ma gueule), mais des petites rancoeurs. Et bon dieu, ça fait un bien fou !

Article sponsorisé par l'Office du Tourisme des Enfers.

EDIT DE 17h26 (pour être précise) :

- Je sors d'une réunion du CE. Ai-je besoin d'en dire plus ? J'ajouterai juste un truc en plus de ce supplice déjà chiant à endurer : être assise à côté du type qui renifle toutes les 30 secondes pour cause de rhume carabiné. Et être obligée d'inventer une excuse bidon sur le pourquoi je lui ai tourné le dos pendant les 3 heures qu'a duré la réunion.
- Une nana sensée être absente du boulot a passé toute l'après-midi dans les locaux pour révéler à tout le monde ce que l'on savait déjà : elle est enceinte. Si elle a la force de le dire à une cinquantaine de personnes, avec le sourire et de l'amour plein les yeux, elle peut travailler.

Je vous laisse, y a un pot à mon boulot (les chefs ont décrété qu'il fallait en faire plus régulièrement. Alors maintenant, tous les jeudis soirs, c'est pot).

Posté par Emma666 à 14:03 - Commentaires […] - Permalien [#]