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26 janvier 2014

Orgueil et Désir

Il y a des bouquins dont on repousse l'achat pendant un certain temps, avant de finir par le trouver, comme ça, au détour d'une pile de livres, planqué dans une librairie. Cette soudaine apparition m'a poussée à l'acheter, et c'est ainsi que, deux jours plus tard, j'entamais, et finissais dans la lancée :

myriam_thibault

Un jeune chroniqueur télé est assis à la terrasse d'un café, et épie une jeune femme qui ne le remarque pas. Il la suit dans Paris, jusqu'au moment où elle le remarque. Là, c'est lui qui fuit tandis qu'elle se lance à sa poursuite.

L'écriture m'a bercée tout au long de cette histoire, qui n'a pas une fin heureuse. Pourquoi ? Parce que l'homme est un connard et que la femme est d'une gentillesse navrante.
Même si l'homme critique avec lucidité les banalités bourgeoises de la vie parisienne, lui aussi en fait partie. En gros, c'est un connard qui s'ignore. Parce que lui non plus n'ira pas plus loin que la frontière du périf', ne se retournera même pas sur une femme qui n'est pas habillée de marques coûteuses, qui ne va pas dans les mêmes expositions pompeuses que lui...
Et elle, parisienne parfaite, malheureusement sans volonté propre, elle fait ce que lui dicte Mademoiselle Figaro ou l'Officiel des Spectacles, et ne répond rien quand l'homme lui dit qu'elle ne devrait plus sortir, maintenant qu'elle a une fille, même si elle est divorcée, même si son père la garde de temps en temps.

Orgueil et Désir, à la prose si envoûtante, m'a donc un peu exaspérée : la vie bobo des parisiens qui passent leur temps aux terrasses des cafés, qui boudent tout ce qui vient de la campagne (après le périphérique quoi), qui passent leurs dimanches dans des expositions d'une pauvreté affligeante auxquelles ils donnent des qualificatifs de plus de 3 syllabes, appris récemment grâce au calendrier "Un mot, un Jour". A croire qu'ils ne remarquent même plus les 95% de touristes qui nous obligent à slalomer sur les trottoirs, juste parce qu'être Parisien, c'est penser que le reste du territoire est occupé par des sauvages (sauf, évidemment, quand c'est du plus chic, d'aller passer ses vacances dans le Sud, avec un grand S, à Cannes, St Tropez ou Biarritz). 

Vous ai-je déjà dit à quel point j'aimais Paris ? Non ? Vraiment ?

Bon... Pour la peine que j'ai fait à tous les titis, je vais me trouver maintenant Paris Je T'aime.

PS : n'oubliez pas, mes chers petits Parisiens, qu'en cas de fin de monde, c'est toujours votre capitale qui morfle en premier...

 

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Commentaires
V
J'avais lu son premier et je n'avais pas été enthousiasmée non plus. Pourtant, c'est une ex-blogueuse, j'aurais aimé l'aimer.
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N
Hahahaha. Bon. Je m'en passerai ! (Et toi, lis "L'Assassin royal", ça vaudra mieux !)
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