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17 octobre 2013

Malavita, un film de Luc Besson

Parce qu'on ne peut pas passer toutes ses soirées au cinéma, surtout quand on est en Sicile, je loue (pas cher, une place gratos) de temps en temps les services de "Nico - free fright -las".

malavita

C'est lui qui a eu la chance immense d'aller voir Malavita, et de participer à une table ronde en présence de Luc Besson. N'écoutant pas mes recommandations ("tape-le, mais tape-le !"), il s'est léché d'une bonne critique, et longue en plus :

"L'ouverture du film sur une musique cliché à souhait (exactement le type qu'on attend pour un film humoristique sur la mafia) m'avait inquiété, le film ne partant pas gagnant avec moi, mais j'oublie bien vite mes aprioris. - La bande son sera d'ailleurs bien plus variée qu'il n'y parait, le film jouant astucieusement sur les contrastes - Première bonne surprise du film : la réalisation. Tendance de mon esprit à associer Europacorp et Luc Besson sans plus de chichis, j'en avais presque oublié que produire et réaliser n'ont (presque) rien en commun. Et dans ce second domaine, Besson prouve qu'il fait mine de rien parti des grands français, la maitrise est impressionnante et l'on comprend mieux pourquoi le Monsieur peut se permettre d'ouvrir une école de cinéma. Quelques très bonnes idées viendront alors parsemer le film tel l’excellente scène du journal ou bien ce plan ingénieux qui est le seul du film où Robert De Niro, Tommy Lee Jones et Michelle Pfeiffer partagent l'écran.

Puisqu'on en est à citer les acteurs, le casting tient presque du sans faute (un petit bémol pour un Tommy Lee Jones qui semble à l'étroit). Non seulement DeNiro résilie son abonnement au cabotinage pour réellement jouer la comédie, retrouvant alors un charisme spectaculaire : rares sont les acteurs capables de susciter autant d'émotions d'un simple "f*ck" prononcé. Mais le reste de la famille se veut assez crédible, Pfeiffer abandonnant son personnage extraverti pour laisser son jeu s'exprimer pleinement à l'approche du final tandis que les deux jeunes leurs servant d'enfants sont assurément LA bonne surprise du film (l'avis semblant assez unanime sur ce point). Mention honorable pour les deux agents du FBI dégageant une franche sympathie malgré qu'ils soient clichés à souhait. Les clichés, le film n'en manquera d'ailleurs pas entre les ados maquillés de boutons d'acné en plastique aux préoccupations très sommaires, le prof stagiaire "sexy" à lunette, l'épicier médisant ou le plombier escroc sur les bords... Certains risquent d'être rebutés, on leur conseillera alors d'essayer de comprendre que c'est une volonté de Luc Besson, qui cherche à exploiter les clichés des "ploucs" français pour susciter l'autodérision du spectateur. Un essai pas toujours très habile (manque de finesse ?) mais qui n'aura pas suffi à vexer mon propre chauvinisme (certains confrères de par le net n'ont visiblement pas eu la même impression d'où mon "olà").

Là où le film m'aura finalement le plus dérangé, c'est dans sa trame scénaristique (je précise que je n'ai pas lu le roman dont est adapté le long métrage). Outre un début un peu longuet (on ne s'ennuie pas vraiment mais les situations se répètent quelques peu), les "invraisemblances" viennent constamment casser l'immersion du spectateur. La violence notamment, extrême, et dont j'ai apprécié justement le contraste avec la légèreté du film est parfois assez maladroitement amenée. De l'aveu du réalisateur, cela tient au caractère des personnages, mais on ne pourra pas s'empêcher de trouver un peu (BEAUCOUP) exagérées les réactions-vengeances des protagonistes bien qu'elles servent l'humour. D'autre part, il semble assez évident de rester perplexe devant le fait que tous les habitants de la campagne Normande parlent un anglais de bon niveau, cela fort heureusement modéré par les accents bien de chez nous.

Au final donc, et malgré quelques écarts, c'est une bonne sensation qui ressort, quelques sourires (voir rires) concédés à cette équipe qui semble avoir pris énormément de plaisir à tourner ce film. On n'a pas ici quelque chose du calibre d'un Léon (ça n'en semble de toute façon pas la prétention) mais le divertissement est assez honnête et dans ce monde de blockbusters toujours plus écœurants, c'est, en ce qui me concerne, une petite bouffée d'air bienvenue, un bon film "afterwork" avec un arrière-goût de plaisir coupable."

Pour le deal, Nico avait le droit à Malavita en mon absence, si je m'occupais du prochain Djamel Debbouze. Youpi. Alors, vous aurez bientôt le droit de lire mon avis sur La Marche (mais faut pas déconner, je ne ferai peut-être pas aussi bien que lui).

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Commentaires
N
Je serais bien allée le voir, mais il ne passe qu'en VF chez moi... Alors ça me casserait tout le plaisir !
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I
J'irai voir ce film car je suis originaire d'une de ces petites villes de la campagne normande où a été" tourné ce film
Répondre
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