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29 avril 2013

Effrois et Fantasmagories

 Juste à temps. Et je ne l'ai commencé qu'hier. Il faut dire que j'avais sérieusement zappé de trouver un classique à lire ce mois-ci. Et quand je suis allée à la bibliothèque samedi après-midi, juste avant de me faire rétamer un mal de crâne grâce à un concert de hard-rock sur place (oui ! oui ! dans une bibliothèque !), j'ai épluché les rayons à la recherche d'un classique pas trop chiant, ni trop compliqué, et surtout très court, à lire.

Et pour changer, j'ai opté pour un auteur classique de SF - Fantastique, HG Wells. Je suis tombée sur un recueil de nouvelles qui m'était inconnu : Effrois et Fantasmagories.

effrois

Autant vous le dire tout de suite, ce n'est pas dans ses pages que vous allez voir des extra-terrestres débarquer ou voyager dans le temps ! C'est un peu un fourre-tout, dans lequel on peut trouver le voyage psychédélique d'un type en train de se faire opérer et qui pense être mort, l'histoire d'amour raté d'une bonne particulièrement désespérée et tenace, ou bien encore l'aventure d'un cambrioleur qui rate son larcin, mais qui devient le héros du château.

Ce qui prime avant tout dans ces nouvelles, c'est le talent de l'écrivain à pouvoir écrire sur n'importe quoi, à prendre à parti le lecteur, à même lui donner des conseils comiques sans perdre son sérieux. Bref, un véritable dialogue s'instaure entre le conteur et celui qui lit ses textes. Des textes qui d'ailleurs n'ont pas pris une seule ride en plus de cent ans.

Et quand je vois tout ce qui'il me reste à lire de ce génial auteur, je me dis que j'ai encore de quoi meubler pas mal de mois classique !

Petit extrait d'un texte qui explique comment choisir sa future épouse (féministes, s'abstenir... ):

"La femme sur laquelle votre choix s'arrêtera doit être laide, aussi laide que vous la pourrez trouver ; aussi âgée ou plus âgée que vous-même, dénuée de tous talents et de tous charmes mondains, pauvre, - à cause du respect que vous vous devez à vous-même, - et douée d'une relative indifférence pour les rangements et l'astiquage. Très certainement aucun jeune homme ne tiendra compte de mes conseils, mais il suffit que je les aie donnés...
Ah ! à propos, j'allais oublier.
Jamais, sous aucun prétexte, n'épousez une jeune filles dont les robes et les corsages s'agrafent dans le dos, à moins que vous ne puissiez lui offrir les services d'une ou deux femmes de chambre."

Classique_final_3

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