Une Place à Prendre

19 novembre 2012

Voilà, je l'ai enfin fini. Je n'ai pas pu l'embarquer pour le Canada, il était beaucoup trop lourd et volumineux pour que je me le coltine dans mes bagages !

Bienvenue à Pagford, petite bourgade anglaise paisible et charmante : ses maisons cossues, son ancienne abbaye, sa place de marché pittoresque… et son lourd fardeau de secrets. Car derrière cette façade idyllique, Pagford est en proie aux tourmentes les plus violentes, et les conflits font rage sur tous les fronts, à la faveur de la mort soudaine de son plus éminent notable. Entre nantis et pauvres, enfants et parents, maris et femmes, ce sont des années de rancunes, de rancœurs, de haines et de mensonges, jusqu’alors soigneusement dissimulés, qui vont éclater au grand jour et, à l’occasion d’une élection municipale en apparence anodine, faire basculer Pagford dans la tragédie.

J'ai toujours eu du mal avec les romans à multiples personnages. Anna Karénine avait été un calvaire, Guerre et Paix une ballade semée d'embuches, et Le Trône de Fer a été fort heureusement lu en compagnie de soeurs d'armes. Alors maintenant, à chaque fois que j'en commence un, je prends des notes sur les personnages, histoire de ne pas trop galérer pour me rappeler d'eux. Ils ont tous un ptit surnom, voire ils ont droit à un ptit dessin vite fait de leur tronche.
Avec le livre de J.K. Rowling, ça a été bizarrement facile. Sûrement parce qu'elle prenait elle-même le temps de décrire ses personnages un par un, de ne pas tous nous les balancer d'un coup. Et chacun à leur façon ont réussi à me toucher par cette présentation assez réaliste.

Il m'a fallut tout de même faire le deuil d'une histoire à la Harry Potter. Et finalement, j'ai réussi à voir dans ce roman l'oeuvre d'un auteur, et pas de "J.K. Rowling, la femme qui a crée tout un monde de magie, avec une école de ouf, avec des sortilèges, des potions magiques, que ce serait génial d'y vivre, même s'il y a le méchant avec la sale gueule de serpent !".
Je crois qu'elle est presque parvenue à se faire oublier. Un don de conteuse comme ça, ça passe pour tout : un livre où le lecteur peut grandir avec le héros et vivre des aventures extraordinaires, un roman où chacun a le droit à son petit quart d'heure de gloire, où un quotidien banal peut lui aussi devenir passionnant.

Et comme j'ai lu ce livre dans le cadre du Match de la Rentrée Littéraire, organisé par Priceminister, je dois lui accorder une note sur 20.

Alors, je dirai un bon 16/20 !

Un grand merci à Priceminister, ainsi qu'à l'éditeur, pour m'avoir envoyé le livre !

Posté par Emma666 à 19:30 - Commentaires […] - Permalien [#]