Si douce sera la mort

Je viens d'apprendre que ce roman de Charlaine Harris est son tout premier ! (ouai, je sais, je suis légèrement à la ramasse)

Alors ? Est-ce que l'on a raclé les fonds de tiroir pour continuer à tirer le lait de la poule aux oeufs d'or (comment ça, les poules ne sortent pas de lait ? Si.) ? Eh bien...

Catherine vit dans l'immense demeure de ses parents depuis que ceux-ci sont morts dans un accident de voiture. Elle est un brin coincée et asociale, et elle penche plutôt pour la thèse du meurtre. ça se confirme quand, étant partie tirer sur quelques boîtes de conserve en pleine forêt, elle tombe surl'ancienne infirmière de son père, la tête défoncée à coups de gourdin. Alors elle se pose beaucoup de questions... ce qui est plutôt normal, surtout quand on est journaliste.

C'est un début d'intrigue très simple, les parents assassinés en maquillant ça en accident, et un autre meurtre rouvre l'affaire. Mais finalement, je me suis laissée absorber par la lecture, parce que Catherine, je l'aime bien. Elle n'aime pas voir du monde, ou parler inutilement aux gens (ce qui est plutôt bizarre pour une journaliste chargée de la rubrique mondaine).
Ce que j'apprécie également beaucoup chez Charlaine Harris, c'est qu'elle prend le temps (au moins pour ça) de décrire le quotidien de ses personnages : on apprend que l'héroïne boit énormément de café, qu'elle rend sa pile de livres à la bibliothèque le samedi, juste avant midi, et qu'elle n'aime pas faire le ménage, mais qu'elle se force quand même.

J'avais eu la même impression pour Meurtre à Shakespeare. Alors oui, ses héroïnes ont tendance à se ressembler, à avoir un passé sombre rempli de trucs pas cool, mais on s'en fiche un peu, quand c'est un cocktail qui marche. Et j'adore quand l'auteur décrit si bien la chaleur moite du Mississipi...

Bon, ok. le dénouement de Si douce sera la mort tient en 8 pages, tout ça est très rapidement traité, et on ferme le bouquin sur une fin "Bam ! t'es mort ! Salut tout le monde, je vais me coucher !". Sans compter les malheureuses ou heureuses coïncidences (nan parce que quand même, qu'est-ce qu'elle foutait à tirer dans des boîtes de conserve un samedi matin !) qui amènent à la résolution de l'enquête. Mais ces 250 pages nous font passer un bon moment de lecture, à s'angoisser pour une jeune femme un peu névrosée.

C'est plutôt pas mal, pour un premier bouquin, non ?

Comments

[Cla]

Je note, j'ai très envie de découvrir ses romans :)

Bises

[Emma]

@ Katleen : moi, j'ai largement préféré la série aux livres, parce qu'ils ont énormément développé les 2nd rôles au profit d'un premier pas terrible :)

[Katleen]

je ne l'ai pas lu celui là, mais j'ai lu les 4 de la série mémoire d'outre-tombe et j'avoue que j'ai bien aimé les personnages et leurs histoires! Les livres font 300/400 pages c'est parfait au p'tit déj' ou à la pose de midi au soleil! Apparemment elle a du retravailler les intrigues après, car ça tiens un peu plus la route! Quand à la série qui a inspiré True Blood, c'est beaucoup mieux en livres plutot qu'en série (comme la plupart des livres d'ailleurs!)!