Jeanne
En 1430, Jeanne, jeune fille habitant le petit village de Domrémy, entend une voix qui lui annonce qu'elle a été choisie pour libérer les Français des Anglais, et pour faire couronner le roi de France. Jeanne échange alors ses robes de paysanne pour une armure. Elle parviendra à mobiliser les généraux du futur roi avec difficulté, à cause de son âge, mais surtout de son sexe, mais elle enchaînera les victoires jusqu'au sacre de Charles VII. Après son arrestation à Compiègne, elle sera "abandonnée" aux Anglais et ensuite brûlée sur la place publique à Rouen, accusée d'hérésie.
Dans ce roman, Jacques Cassabois s'attache à raconter en détails historiquement fouillés la mission de cette jeune femme illuminée, certes, mais qui a quand même bouté les Anglais hors du royaume de France !
On suit pas à pas les étapes de sa conquête, une carte est même affichée à la fin du livre avec les différents chemins parcourus par Jeanne et ses troupes.
Pour le côté historique, tout est à la hauteur de la tâche qui incombe à l'historien.
Par contre, j'ai été un peu déçue par le récit. En effet, quand on choisit d'écrire un roman, je trouve qu'il est nécessaire d'y apporter un peu plus de détails descriptifs, que ce soit pour les paysages ou l'action. Parce que la seule chose qui est assez développée, ce sont les larmes et les prières de Jeanne d'Arc ! Or, je ne pense pas qu'elle ne se réduise qu'à ça.
La couverture, avec le visage de la jeune femme, déterminé, le regard baissé, presque résigné, est à mille lieue de l'impression que j'ai eu tout au long de ma lecture. La couverture promettait une histoire grandiose et humaine, mais à la place, j'ai plutôt eu un cours magistral sur l'histoire de France. J'ai cru me retrouver, assise à mon bureau, à devoir noter à toute vitesse les dates, lieux et actions que me débitait ma vieille prof au chuintement plus qu'humide (je vous laisse deviner ce que ça a donné, beaucoup plus tard, quand on a étudié l'URSS et Khrouchtchev !).
J'ai trouvé ce roman un peu trop didactique à mon goût, alors que beaucoup de choses de l'époque n'étaient pas explicités (seulement deux ou trois armes). Le récit était un peu trop détaillé historiquement, mais finalement pas assez humainement. On a déjà vu tout ça à l'école, il nous manquait simplement le petit plus d'un conteur littéraire pour nous faire apprécier les cours rébarbatifs que l'on a eus. Pour moi, ce fut de nouveau le retour au collège, malheureusement.
Mais je tiens tout de même à remercier Cécile, des éditions Hachette, sans qui je ne me serai pas remise à jour en histoire !