Mais c'est quoi toutes ces ventouses ?!
J'adore les morceaux de poulpes en apéritif. Mais ça coûte un bras, et un oeil... environ 6 € pour une minable petite barquette. Alors, j'ai décidé de m'y mettre. Oui, je suis courageuse, je vais cuisiner du mollusque flasque.
Je vous présente Kurt. Il a l'oeil aussi vitreux qu'un illustre mais néanmoins mort chanteur d'un groupe au nom paradisiaque.
1ère étape : surmonter le dégoût, accompagné de la gerbe de croire encore vivant ce truc tout glissant. Je suis très loin des grands chefs cuisiniers qui traitent avec respect ce qu'ils vont couper, assaisonner et cuire : j'ai plusieurs fois traité la bête de saloperie d'alien gluant !
Nan mais mâtez-moi ce regard si sexy...
2ème étape : on lui coupe les tentacules et ce on récupère tout ce qui reste de la tête après lui avoir arraché ce qui lui fait office de visage (ça, on ne mange pas, c'est dégueu). On vire le petit truc tout dur qu'il a au centre de toutes ces ventouses (oui, on donne dans l'érotisme à la Hokusai).
3ème étape : on nettoie sous l'eau les ventouses, pleines d'encre. C'est un animal qui crache ça à la gueule des gens, mais qui s'en fout quand même partout sur lui.
4ème étape : on balance tout ce qui reste de la bête dans de l'eau bouillante avec un bouillon cube, et on laisse cuire 30 minutes si c'est un petit poulpe comme celui-ci (sinon, on appelle Némo qui va lui faire sa fête). La bête va un peu se crisper au contact de l'eau chaude...
5ème étape : on coupe en morceaux qui seront moins répugnants car plus petits. Et on met tout ça en salade !
Ce fut très bon.