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24 novembre 2010

Semaine Portugaise - un autre livre ! (faudra pas non plus vous attendre à en voir beaucoup...)

portugal

Bon, si vous suivez un peu la semaine portugaise, vous verrez que je ne suis pas la première à en parler :

aveuglement

Mais, à notre décharge, c'est un incontournable de la littérature... Et l'auteur, José Saramago, a quand même eu le prix Nobel de Littérature, hein ! Alors on le lit, c'est tout.

Le résumé :

Impossible de savoir pourquoi, tous les habitants d'une ville perdent la vue du jour au lendemain. Vous imaginez un peu le bordel ? Les premiers aveugles sont parqués dans un hôpital psychiatrique désafectés, et doivent eux-même gérer leur survie. Les récalcitrants sont abattus à vue (mais pas la leur), la saleté, la violence et les maladies se développent à une vitesse effarante. Seule une femme demeure voyante. Elle n'aura de cesse d'aider les gens discrètement, ne révélant qu'à très peu d'entre eux son manque d'handicap. Bref, c'est l'enfer.

Ce roman a été assez long à lire, de part sa forme. Des chapitres très long, des changements de paragraphe que l'on finit par attendre indéfiniment, des dialogues insérés dans le récit un peu à l'arrache, pas de noms de villes ou de personne. J'ai eu l'impression que l'auteur a écrit son roman d'une traite, n'a pas laissé sa plume reposer, ne serait-ce que pour commencer un nouveau paragraphe, de peur de perdre le fil de son écriture. Un peu comme s'il avait été le témoin de tout ce désastre...

Le texte regorge de détails plus véridiques les uns que les autres, on s'y croirait presque, et pourtant, j'ai eu comme un goût d'inachevé. J'ai trouvé la fin un peu bâclée, facile, l'impression que Saramago ne savait trop comment conclure son roman.

OK. Pour avoir commencé un autre livre du même auteur aujourd'hui, c'est pareil !

Ce fut donc une lecture très passionnante, même si elle a été laborieuse. L'humanité, en étant privée d'un des sens les plus importants, révèle la bête en chacun de nous, littéralement.

Maintenant, le film !

blindness

Blindness est sorti en 2008. Il a été réalisé par Fernando Meirelles, avec Julianne Moore, Mark Ruffalo, et Danny Glover.
Contrairement à Cryssilda et Kikine, je l'ai aimé. Le réalisateur a su mettre de côté les dialogues philosophiques un peu bidons du roman (quand on est au summum de l'horreur, je ne pense pas que les gens nous sortent des phrases du genre : "seul mourra qui doit mourrir, la mort choisit sans prévenir").

J'ai trouvé l'ambiance superbe : atmosphère grisâtre, blanche, les mouvements de caméra ont l'air d'avoir été gérés par un aveugle, saccadés. Le cadrage est souvent anti-conformiste, les acteurs ont la tête coupée en partie ou en totalité, comme un aveugle qui ne regarde pas au niveau du visage. La blancheur se tâche lorsque les sons viennent bouleverser son opacité. Beaucoup de scènes sont tournées du point de vue des acteurs, donc floues, d'une blancheur aveuglante.

J'ai particulièrement aimé le montage : très dynamique pour les scènes de panique, il laisse la place à de grands plans fixes, laissés lontemps à l'image, pour un bonne effet "fin du monde".

Pour ce qui est des acteurs : très peu de faux pas. D'abord, qu'une femme refuse de coucher avec Gael Garcia Bernal, on n'y croit pas une seule seconde ! Mis à part le gamin qui regarde clairement droit dans les yeux ses compagnons, tous les autres se font parfaitement passer pour des aveugles. Et Julianne Moore, choix idéal pour ce type de film : elle n'a pas besoin d'être maquillée pour être belle !

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Commentaires
K
Ahhh, enfin quelqu'un qui a aimé le film. Il en faut vraiment pour tous les goûts et c'est tant mieux comme ça :)
Répondre
C
Aaaah le voilà enfin ce billet :-)<br /> Je suis dans le deuxième Saramago moi aussi, ça se lit très bien et très vite, tu trouves pas?
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