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6 juin 2010

Le Protocole Reston

protocoleJ'ai profité de mon voyage à Québec au printemps dernier pour aller au Salon du Livre. Il y avait un auteur que je voulais absolument rencontrer, Mathieu Fortin. D'abord parce que j'avais beaucoup aimé Le Loup du Sanatorium, mais aussi parce qu'il venait de sortir un livre avec des zombies ! Depuis le temps, vous n'êtes pas sans savoir que ce sont mes monstres préférés...
Bref, je l'ai vu, et on a pas mal discuter de ces créatures si attachantes :

Un bateau transportant une créature étrange s'échoue près de la ville de Trois-Rivière. Dès lors, une épidémie frappe la ville, et les mordus reviennent à la vie et pourchassent les survivants. On suit Victor, un jeune professeur qui tente avec son colocataire, de fuir les morts-vivants.

Ce court roman est bien de différentes façons. D'abord, il parle de zombies, et ça, c'est assez rare dans les bouquins pour qu'on y prête attention.
Ensuite, les standards concernant ces créatures sont respectés : une morsure contamine, ils marchent lentement, sont plutôt stupides, et on doit leur détruire le cerveau pour les re-tuer.
Ce roman est québécois dans le sens où les dialogues ont été écrits en utilisant des expressions typiques de l'époque actuelle (ça, c'est Mathieu Fortin qui me l'a expliqué au Salon).
Pour finir, l'unité de temps (une journée), lieu (la ville de Trois-Rivières) et d'action (bah... survivre) sont des atouts indispensables à un "court-métrage" sur les zombies. On ne peut pas prendre le temps de réfléchir ou de respirer, le maître-mot est FUIRE !

Je vous laisse en compagnie de l'auteur, qui a eu la gentillesse de répondre à quelques questions :

1) Quelle a été la genèse du roman ? Pourquoi avoir écrit une histoire de zombies ?

Je m’étais donné le défi d’entrer dans la maison d’édition Coups de tête parce que j’aime le format du roman court. J’avais estimé que je devais avoir un projet d’environ 20000 mots, donc j’ai décidé de me lancer le défi d’écrire 1000 mots par jour pendant 20 jours. 1000 mots par jour, c’est un rythme de croisière que j’aime bien, donc je me suis dit que ça serait facile. Tout ce que je savais, c’était qu’il fallait que mon histoire punch beaucoup et que ça brasse. Donc je voulais que les personnages utilisent un massicot (une grande lame à trancher le papier) pour se battre. Contre quoi? La solution facile était les zombies. Un fait divers m’a donné le départ dont j’avais besoin : un bateau est réellement demeuré prisonnier du fleuve St-Laurent devant la ville de Trois-Rivières. Il ne restait qu’à trouver un lien entre les zombies et le bateau, et le tour était joué. 20 jours plus tard, j’avais mon premier jet!

2) Comment travailles-tu ? Sur un bureau, dans un café, au boulot ? en musique ou en silence ? Quels sont tes horaires de travail ? As-tu fait des recherches pour ton roman ?

Café, musique, balcon, dès que j’ai du temps libre. Pour ce roman en particulier, c’était le soir, à la maison, après ma journée de travail comme enseignant. Depuis, j’ai changé d’emploi et j’écris tôt le matin si je peux, sinon c’est après le travail, le soir, sur mon balcon. Depuis que je suis papa d’une gentille petite fille, c’est plutôt difficile de concilier l’écriture, le travail et la vie de famille, mais je m’en sors bien pour le moment.

3) Crois-tu qu'une telle épidémie pourrait nous toucher ?

Oui. Je réfère dans le livres aux virus de Marbourg et d’Ébola, qui sont des fièvres hemorragiques virales, qui pourraient se déclarer n’importe où dans le monde, si un vecteur de propagation se trouvait présent. On peut aussi penser à la folie de la grippe H1N1 ou au SRAS en 2004-2005 à Toronto. Ce sont des épidémies qui font craindre le pire mais qui se déroulent bien, au bilan. Cependant, qu’une pandémie d’une infection grave se produise réellement, je crois que c’est une presque certitude. Je ne sais pas, au niveau scientifique, à quel point il serait possible qu’une hormone ou qu’une enzyme, comme c’est le cas dans Le Protocole Reston, puisse amener les gens à manifester un laconisme et une violence extrême, mais il ne faut jamais oublier que toute la religion chrétienne est basée sur le fait qu’un homme est mort et est revenu d’entre les morts trois jours plus tard. De là à dire que les zombies existent, il n’y a qu’un pas…

4) Quels sont les livres, musiques ou films qui t'ont inspirés ?

Planète Terreur, de Rodriguez, et La Terre des Morts (Land of the Dead), L’aube des morts (le remake) et 28 jours plus tard. Ce sont d’excellents films de morts-vivants dans l’évaluation que j’en fait. Pour les musiques, j’écris beaucoup avec Jo Tabasco, un québécois qui donne dans la musique du monde (du genre Manu Chao) et avec le groupe punk-rock Vulgaires Machins.

5 ) Quel conseil donnerais-tu pour survivre à une attaque de zombies ?
Chacun pour soi et n’hésite pas à tuer ta famille pour survivre.

6) As-tu prévu une suite à ce livre (la fin est assez ouverte)

Oui. Je n’ai fait qu’effleurer le sujet. Je voudrais explorer ce qui arrive dans les hôpitaux secrets du nord-canadien, ce qui arrive aux survivants, ce qui arrive aux zombies qui n’ont pas été tués, comment l’épidémie pourrait revivre, comment se déroule la réintégration de la zone sinistrée…

7) J'adore la couverture de ton livre... y es-tu pour quelque chose ?

J’ai eu à choisir parmi quelques versions, mais c’était presque toujours la même image, avec différentes taches de sang.

8) Le Protocole Reston existe-t-il vraiment ? (non, je ne suis pas parano)

Pourquoi pas?

9) Où as-tu appris à faire des cocktails Molotov ?

Internet et conseils de mon éditeur. Ceci dit, je n’ai jamais essayé.

10) Après les loups-garous et les zombies, à quelle créature comptes-tu t'attaquer ?

Dans ma saga pour ados Entités, des centaines d’esprits de créatures étranges tentent de s’incarner pour reprendre la domination du monde… Le premier tome a été publié en 2009, le second le sera cet automne et peut-être les troisièmes et quatrièmes en 2011. Ils ne sont disponibles qu’au Québec en ce moment, mais toujours disponibles par commande directe en contactant l’auteur ou l’éditeur (Éditions Trampoline) .

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