10 000 litres d'horreur pure
Voici un des livres que j'ai pris au stand du Diable Vauvert au dernier salon du livre. Après le clavier couvert de sang, c'est le titre qui m'a attirée !
10 000 litres d'horreur pure, de Thomas Gunzig, est un bon slasher français qui se passe, on ne sait pas trop où. Cinq étudiants partent en week-end au fin fond de la forêt, dans un vieux chalet qui appartenait à la grand mère de l'un d'entre eux, le coincé scientifique du groupe, j'ai nommé Patrice. Il y a aussi... Kathy, la pétasse en 3ème année de psycho, JC, le fils à papa qui veut explorer de nouveaux chemins coquins avec sa copine, Marc, le type sympa mais un peu pas courageux et sa nana Ivana, la psycho-rigide en tête de sa fac de droit.
Dès la première nuit, Kathy disparaît, JC se fait fracasser la tête, Marc préfère rester au chalet pendant qu'Ivana et Patrice vont chercher de l'aide... ben tiens ! ya une maison abandonnée... là... et ya de la lumière ! Génial...
Bref, vous comprendrez que tous ces stéréotypes ne rendent la lecture que plus jouissive lorsque l'on affectionne des films comme Massacre à la Tronçonneuse, Eden Lake, la Colline a des yeux. Mais si l'on aime les mangas comme Spirale, ou La Femme Défigurée, on en a aussi pour son argent : les chapitres sont illustrés par Blanquet, dont le style bouillie humaine suintante colle assez bien au thème et renforce l'atmosphère lourde et glauque du survival.
Même s'il y a de nombreuses incohérences (comme JC qui est sensé avoir le bras cassé mais qui porte torche et couteau sans problème et qui parvient à se battre sans trop de problèmes), il faut savoir que c'est la marque de fabrique des slashers. Bah oui, pourquoi essayer de se cacher dans une forêt (Massacre à la tronçonneuse), lorsqu'il est beaucoup plus facile de courrir tout droit, pour bien montrer à LeatherFace (qui a un très très long fil pour sa tronçonneuse) où l'on va ? Et puis c'est toujours plus marrant de se séparer pour explorer, de monter se réfugier à l'étage alors qu'il faut fuir à tout prix ?
J'ai adoré, vous vous en doutez ! Je me reverrais bien Scream d'ailleurs...