Parce que c'est écrit...
Dans ce roman, écrit par Véronique Van Haren, Flora est artiste peintre et aime tout ce qui touche à la divination (elle tire les cartes, pense faire des rêves prémonitoires...). Sa carrière commence à décoller, et elle part aux Etats-Unis pour exposer dans une galerie New-Yorkaise. Là-bas, l'atmosphère est beaucoup moins bonne enfant qu'en Suisse : elle reçoit une lettre de déclaration d'amour d'un inconnu, sexe, drogue et alcool décime l'équipe de la galerie d'art, tandis qu'un agent de la CIA débarque pour enquêter sur un potentiel acheteur de toiles.
L'intrigue aurait pu être assez intéressante, si elle n'était pas tombée dans le rocambolesque. Tout est caricatural : l'artiste qui débarque à New York, à qui il arrive des tas d'aventures (mais qui ne paraît pas inquiète un seul instant), l'agent de la CIA qui dégaine son flingue à chaque page, les gardes du corps qui vont protéger environ... une douzaine de personnes, etc.
Il y a énormément de "facilités" également, comme par exemple la scène où, après avoir découvert deux cadavres, un des personnages doit s'éclipser pour aller aux toilettes (oui oui !), laissant ainsi son ami seul pour que la suite puisse avoir lieu !
Sans compter le fait que l'on tombe dans un délire mythologique aux dix dernières pages du bouquin. Attention Spoiler : Flora est en fait... une déesse. Et le méchant, c'est son frère, le diable. Rien que ça.
Pour les descriptions, c'est assez succinct : on sait juste si les personnages sont beaux ou moches, sympas ou pas cool, s'ils ont de l'argent (en fait, à peu près tous), ou s'ils ne sont pas dignes d'intérêt (à ce moment-là, ils meurent).
Il y a du sexe, décrit en détail pour la plupart des scènes ; et de la violence : quasiment pas développée, on a intérêt à ne pas louper une ligne ou alors on rate un meurtre (là, il parle, et pan ! t'es mort !). Bref, la narration en devient assez bancale, l'auteur a dû essayer de donner une chute, une certaine brusquerie dans son écriture, qui ne colle pas avec le reste. Le style "jeune élève" en rédaction m'a vraiment déçue. Tout les détails sont des stéréotypes, on y va avec ses gros sabots, mais on recule, pudiquement devant la violence... "ça ne se fait pas, c'est pas bien !"
En conclusion, ce roman n'aura pas été pour moi celui de l'année, beaucoup trop simpliste dans son écriture et dans son histoire à mon goût.
Dans tous les cas, merci à BOB et aux Licorne Editions pour le livre !
Le site du roman : http://www.parcequecestecrit.fr/ (en même temps, il n'y a pas grand chose dessus)