La Rage de Vaincre

3 janvier 2010

Eva de Baude est née dans une famille de passionnés du monde hippique. Son grand-père est propriétaire d'un haras, tandis que sa mère et le reste de sa famille travaillent avec lui. C'est donc tout naturellement qu'elle commence à exceller dans son métier de jockey. C'est une des rares femmes à monter avec brio en courses, jusqu'au jour où sa mère, victime d'un accident avec un jeune poulain, tombe dans le coma, puis en sort légumifiée...

La rage de vaincre, écrit par Marie Olivier-Zigioli, est le livre qui m'a fait découvrir le milieu hippique du côté des professionnels, et non des turfistes, ou même du téléspectateur qui crisait il y a quelques années devant son poste de télé : "Mais quand est-ce que le film va commencer ?! Y'en a marre de la passion du quinté d'Omar Sharif !"

C'est un roman écrit sur un univers qui m'était jusqu'alors inconnu, truffé de détails sur le monde des chevaux, et plus particulièrement sur les courses hippiques : les lots financiers attribués aux vainqueurs (qui peuvent s'élever à plusieurs millions d'euros !), les conditions d'élevage, d'entraînement et de courses des chevaux, des petites anecdotes sur des courses spectaculaires, pourquoi les jockeys sont-ils si petits... Bref, c'est un bon ouvrage pour les néophytes qui veulent s'essayer à comprendre pourquoi des gens mettent de telles sommes en jeu.

Donc, pour le côté documenté du livre, rien à redire. Maintenant, au niveau de l'histoire elle-même, elle est assez simple, celle d'une jeune femme qui remet tout son avenir en question : d'abord pour sa mère, puis pour l'amour. Un thème universel qui ne lasse pas outre mesure.

En ce qui concerne l'écriture, rien à lui reprocher, si ce n'est le foisonnement des détails hippiques : je ne pense pas que des professionnels entre eux s'expliqueraient ce genre de détails, puisqu'ils sont déjà au courant. Le côté didactique de la narration en a clairement empêché le réalisme. En même temps, il est vrai que sans explication, seuls les fanas de courses auraient accroché, mais il n'empêche que ça m'a gênée. J'ai eu l'impression que l'écriture aurait plutôt été destinée à un public jeune, pas adulte dans la manière d'aborder les personnages, ce besoin de notifier le moindre petit détail (comme le fait que l'héroïne fasse des négations incorrectes, ou même de traduire des mots anglais en français comme "Hello" !).

Bref, une petite lecture "documentaire" agréable, mais sans plus.

Merci à Babelio et aux Editions de la Volpilière pour la découverte de ce livre !

Posté par Emma666 à 16:33 - Commentaires […] - Permalien [#]