Le chat de bibliothèque
Voici un livre dont j'avais entendu parler sur quelques blogs. J'ai eu du mal à le trouver, et il m'est tombé dans les mains par hasard.
Il s'agit de Dewey, écrit par Vicki Myron, avec la collaboration de Bret Witter.
Autant vous le dire tout de suite : c'est une histoire vraie. Le 18 janvier 1988, journée la plus froide de l'année, à Spencer en Iowa, Vicki, directrice de la bibliothèque municipale, se rend à son travail. Elle entend des gémissements dans la boîte où l'on rend les livres après la fermeture. C'est là qu'elle trouve, blottis derrière les livres pour se protéger du froid, un chaton roux au yeux verts.
Le chaton va être officiellement adopté par la bibliothèque, et devenir une légende...
Dewey Read More Books (tel était son nom) y a vécu 19 ans, et, par sa seule présence, a su réconforter les gens qui en avaient besoin. Il était juste là, la plupart du temps en train de se faire trimballer sur le chariot à livres, ou dormant sur une étagère, la patte dans une boîte de fiches.
N'est-ce pas qu'il a l'air tout mimi ? Pour ce qui est du bouquin lui-même, un vrai plaisir à lire ! Le maître-mot de la narration, c'est "prendre son temps". Ne serait-ce que le premier chapitre, où l'auteure a fait une sorte de zoom, depuis l'ensemble des Etats-Unis, jusqu'à cette petite ville de Spencer, et ensuite nous ballade de point d'intérêt en petites anecdotes sur la vie de Dewey.
Je ne sais pas pourquoi, mais c'est le genre de petite histoire (un peu comme "Une histoire Vraie", le film de David Lynch) qui me réconforte.
En tout cas, préparez vos mouchoirs, car ce livre m'a tirée plus d'une larme !
Un ptit extrait ?
"Voilà que débarquait ce chat de gouttière, laissé pour mort dans une boîte glaciale, seul et terrifié, mais qui s'accrochait à la vie. Il avait survécu à cette nuit obscure, et cet événement terrible fut la meilleure chose qui lui soit jamais arrivée. Il ne perdit jamais confiance, quelles que soient les circonstances, ni son goût de la vie. Il était humble. "Humble" n'est peut-être pas le bon mot, c'était un chat après tout, mais il n'avait rien d'arrogant. C'était peut-être la confiance de celui qui a échappé à la mort, la sérénité que l'on trouve lorsqu'on est allé tout au bout, au-delà de l'espoir, et qu'on en est revenu. Je l'ignore. Tout ce que je sais, c'est que, à partir de l'instant où nous l'avions trouové, Dewey s'était mis à croire que tout irait bien. Et par sa seule présence, il en persuadait les autres."