Be flop
Cécile m'a offert ce livre dans le cadre d'un jeu qu'elle avait organisé sur son blog. Comme elle en avait dit beaucoup de bien, c'est celui-ci que j'ai choisi. C'était une mauvaise idée...
Be-Bop, écrit par Christian Gailly, est une petite tranche de vie de Lorettu, saxophoniste looser, qui travaille dans le nettoyage de fosses sceptiques, et Paul, qui loue une maison de vacances.
Vous ne rêvez pas, c'est tout ce qui se passe dans ce bouquin ! Les deux gars vont faire connaissance à cause d'une odeur plus que dégueu, et voilà.
L'originalité de ce roman a voulu s'inscrire dans le style de la narration. En effet, on pouvait lire en postface, intitulée "Le Swing Gailly", que l'auteur s'est inspiré de ce rythme pour son écriture. Elle en est devenue saccadée, répétitive, et moi qui aime bien écouter du jazz de temps en temps, la lecture de ce livre, elle, a été un vrai calvaire. Une crise d'epylpsie aurait donné, pour moi, le même résultat.
Je vous donne quelques exemples :
"Ouvrez la grille, dit Lorettu, sur un ton, pas vraiment impératif, mais Paul." (oui, il n'y a pas d'erreur de frappe de ma part, aucune suite à cette phrase !)
"Il est trop tôt pour déjeuner. D'ailleurs Paul n'a pas faim, Jeanne non plus, ça tombe bien. Auraient-ils faim qu'ils n'auraient pas le temps de déjeuner. Ou plutôt, auraient-ils faim, ils n'auraient pas le temps de déjeuner (ça veut dire, à peu de chose près la même chose, non ?)
" Elle lui dit : Tu as vu l'affiche ? Quelle affiche ? Là-bas, dit-elle, sur le panneau. Histoire du panneau. L'Histoire dans le panneau. Le panneau fait l'historque, relate, retrace, en deux mots, faits, circonstances, passage de grands noms par ici, tout ça remonte au XIIIe siècle. Paul suit le sourire de Jeanne. Jeanne sourit parce qu'elle pense que Paul. Elle a raison." (Alors là franchement, si vous vous dites qu'en dehors du contexte, c'est normal que ce soit incomprehénsible, c'est pareil en dedans !)
Bref, pour ma part, une écriture plus que bizarre et indigeste ne peut pas sauver un scénario aussi pauvre...