Je te montrerai ton effroi dans une poignée de poussière
Dans le cadre... d'aucun challenge (et oui ! ça m'arrive !), je me suis payée un ptit livre pour ados... Enfin, c'est ce que je croyais.
Dans un futur très très proche, les diverses rivalités entre les puissances mondiales mènent à des bombardements continus sur toutes les plus grandes villes du monde. Une pluie de bombes atomiques déferlent sur la population qui n'a pas eu le temps de voir venir la fin...
On suit parallèlement la survie de quatre adolescents, dispersés aux quatre coins de la Terre, mais qui pourtant sont liés par un destin hors normes : Jim, jeune américain promis à un brillant avenir de footballer ; Hafsa, une ancienne terroriste egyptienne ; Xian, champion international d'échecs ; et François, l'archétype du premier de la classe, un jeune homme bien sous tous rapports.
On se dit : des adolescents survivants, ça doit donner... Ouai ! Fiesta tous les soirs ! Eh bien en fait, l'auteur, Fabrice Colin (qui nous a déjà fait réfléchir sur les génocides avec "Memory Park"), dépeint le chaos avec des mots justes, simples, comme il se doit : émeutes, incompréhension, pillage, viols... Loin de ne raconter que de petites aventures de jeunesse, son écriture, sombre à souhait, pousse le lecteur à se poser la question : faut-il les laisser en arriver là ?
D'ailleurs, en postface, il détaille les effets d'une guerre nucléaire : l'impact des explosions, l'effet des radiations, le froid de l'hiver nucléaire...
Bref, un roman à lire absolument, un appel lancé à la nouvelle génération.
PS : à noter, une suite viendra à "La fin du Monde", elle s'intitulera "Après".
PPS : le titre du billet est tiré du poème "La Terre vaine" de T.S. Elliot, cité dans le roman.
Les articles de Sandrine et Goldeneyes.